JardinJardinier vous emmène à Veigné, en Indre et Loire où nous avons rencontré Michel Davo, jardinier plasticien. Michel a toujours mené plusieurs vies dont celle de jardinier et celle de Descriptiondu cœur de Marie. Le cœur de Marie est une vivace qui forme une touffe herbacée, dont les tiges qui émergent du sol peuvent mesurer jusqu’à 1 mètre de hauteur, avec un étalement sensiblement équivalent.Les feuilles d’aspect délicat sont composées de folioles trilobées, vert franc lorsqu’elles sont adultes, les jeunes pousses étant, quant à elles, d’un vert Latelier qui a duré une trentaine de minutes aura permis aux enfants de se familiariser avec les rudiments du jardinage et d’échanger entre eux durant un moment privilégié. Apprendre de Roseau parfum intense. J'ai eu le plaisir d'aller au baptême de cette nouvelle rose au parfum subtil et intense à la fois, dans un des Jardins du Coeur de l'Ile-de-France, celui de Montreuil (93). Ce rosier appartient à la catégorie buisson à grandes fleurs avec ses 80 péales (environ) par fleur. Chaque rose mesure entre 7 et 10 cm de JardinierCrevecoeur-le-petit pas cher au 09 72 61 24 54 avec Le Paysagiste à Crevecoeur-le-petit (60420) Lelivre " la petite rose et le jardinier au grand cœur " de Lily Rose, paru en 2014 aux éditions du Magicien, est il disponible sur internet , la version papier étant introuvable Merci A voir 8lEV. Comme le veut la tradition, les roses abondent chez la majorité des fleuristes où Cupidon s'apprête à décocher ses flèches. Des rouges, de préférence. Mais pourquoi uniquement des roses ? Voici des suggestions originales susceptibles d'éclipser la reine des fleurs et d'égayer les dernières semaines d'hiver. Pour les amateurs de jardinage, voici quelques fleurs qui suscitent toujours l'envie, justement parce qu'elles sont extrêmement difficiles à faire pousser dans la platebande, souvent parce que nos été sont trop chauds ou trop courts. L'anémone Impossible de ne pas succomber devant la délicatesse de l'anémone des fleuristes ou anémone de Caen, souvent revêtue de bleu foncé, ou encore de rouge vif. Dans le jardin, son tubercule étrange se plante, mais il ne fleurira que si vous avez la chance de le sortir de sa dormance estivale, comme cela m'est arrivé à une ou deux occasions, en septembre, un moment si rare que je m'en souviens comme si c'était hier. La renoncule Une orgie de petits pétales bien tassés, parfois jusqu'à 250, qui persistent assez longtemps en vase. Dans nos platebandes, même si on peut parfois en acheter des plants, la renoncule ne résiste pas à la chaleur au jardin. Elle perd alors son feuillage et tombe en dormance, ce qui n'est guère réjouissant. L'ornithogale À l'exception de deux espèces de petite taille qui sont vivaces chez nous, les ornithogales sont eux aussi difficiles à faire fleurir au jardin, même en pot. On en retrouve cependant chez le fleuriste. Les hampes florales surmontées de fleurs banches à l'oeil noir ou verdâtre atteignent souvent 40 à 60 cm. Le freesia Une beauté comparable au flamboyant crocosmia, mais au parfum suave, riche au point d'embaumer toute une pièce. Cette plante de serre aux coloris multiples parvient rarement à pousser au jardin même si plusieurs pépiniéristes s'obstinent à vendre des bulbes chaque printemps. ET AUSSI... Toujours parmi les autres plantes bulbeuses, on retrouve notamment les agapanthes bleues ou blanches, les tulipes, les jacinthes, les lis de calla de toutes les couleurs ou encore, ces grandes amaryllis 1 autant de beautés qui ne laisseront aucun coeur indifférent. D'autres suggèrent aussi des fleurs de la passion passiflore, une idée qui plairait sûrement à Cupidon, des branches de prunus ou de forsythia en fleurs, des pois de senteur ou même un simple bouquet de larmes de bébé. Demandez aussi à voir l'étrangel'oeillet Green TricK » , à la fleur verte, qui survit une éternité dans un vase. L'anthurium L'impudique anthurium 2 est une des grandes vedettes de la fête des amoureux. Certains sont très grands, rouges ou rose vif, et persistent des jours durant en vase. L'alpinia Les amateurs en quête d'originalité voudront offrir d'autres vedettes des Tropiques comme des alpinias, souvent appelées gingembre ou ginger. Les héliconias D'origine tropicale aussi, les héliconias 3 aux coloris souvent flamboyants de rouge, de rose et d'orange, ont des formes pendantes. Certains sont parfois même recouverts d'un duvet brunâtre fascinant, sorte de bestiole végétale qui, il faut bien le dire, n'est pas toujours apprécié à sa juste valeur. Mon p'tit chou adoré » Pourquoi ne pas sortir des sentiers battus en offrant un ensemble de petits choux 4 décoratifs à votre tendre moitié ? Des fleurs» qui seront en beauté durant des jours et des jours. Évidemment, il y a plus exotique. ET PUIS... Il y a a aussi ces fleurs de bananiers roses toujours vendus la tête en haut, même s'ils ont la tête en bas dans leur milieu naturel, ou encore ces extraordinaires protéas, l'emblème floral de l'Afrique du Sud. Un amour de mimosa De toutes les plantes qui ont enjolivé un jour ou l'autre la maison, celle qui me fait craquer chaque fois que j'en trouve chez le fleuriste, est le mimosa. Il est offert en petites branches garnie de dizaines de minuscules fleurs jaunes en forme de pompons. Son parfum exquis rappelle les odeurs agréables du printemps et fait oublier instantanément la neige. Comme plusieurs autres plantes, il est vendu sous un nom qui n'est pas le sien. Il s'agit plutôt d'un acacia, notamment Acacia dealbata, un arbre d'origine australienne mais répandu un peu partout sur le pourtour de la Méditerranée. Et comme notre printemps, le mimosa est plutôt éphémère. On évite de le placer à la chaleur tout en changeant l'eau régulièrement, un traitement recommandé pour toute fleur coupée. Notre choix a été réalisé en partie par des fleuristes réputés comme Flore à Westmount, Fauchoix, rue Saint-Denis; Pourquoi Pas ! , boulevard Saint-Laurent ; Blume, boulevard Henri-Bourassa ou encore une toute nouvelle boutique à Boucherville, Florale, où j'ai découvert un choix étonnant qui a séduit mon âme de jardinier. Jardinier Crevecoeur-le-grand petit prix ! Samedi 27 Août 2022 Jardinier Catheux 60360 Besoin d'un jardinier à Catheux ? Contactez notre paysagiste du 60360 au 09 72 61 24 54 ! Samedi 06 Août 2022 Jardinier Crevecoeur-le-grand 60360 Jardinier toutes les communes du departement 60 Jardinier - Communes du 60 Jardinier - Communes du 60 Jardinier - Communes du 60 Jardinier - Communes du 60 ... Un peu plus À votre disposition ! Notre équipe est organisée pour intervenir régulièrement sur vos espaces verts et extérieurs et respecter les délais annoncés, cela fait partie de nos engagements. Outillés ??Nous sommes équipés de tout le matériel nécessaire pour effectuer les interventions les plus délicates dans les meilleures conditions, et faisons intervenir notre réseau de connaissances pour les travaux ou demandes spéciales, afin de vous proposer un service au sens le plus large du terme. Débats Police et justice Brendan Kemmet et Stéphane Sellami, anciens journalistes au service Infos géné du Parisien », racontent, dans Maghreb connection », la saga de personnages de la pègre française issue de l’immigration, dont ils connaissent le parcours à la perfection. Article réservé aux abonnés Livre. Il y avait Marcel Nacer Bennacer dit Nénesse », Foued Allia alias Michel le Libanais, Abbes dit le Petit Abbes ou Abbes le Nomade », le parrain de la Goutte-d’Or » jusqu’à la fin des années 1970, et bien d’autres encore. Tous flanqués de patronymes dont se régaleraient les auteurs de polars ou les scénaristes des films noirs des années 1950-1960. Ils ont commencé dans la carrière en faisant les julots dans les hôtels borgnes – les maisons d’abattage » comme on les appelait jusqu’au début des années 1980 – autour de Barbès, dans le 18e arrondissement de Paris. Puis ils se sont aventurés boulevard Rochechouart, le long du métro aérien vers Pigalle, pour investir dans un proxénétisme de catégorie supérieure et, parvenus à la hauteur du métro Anvers, ils ont poussé vers l’avenue Trudaine pour contrôler les parties de cartes clandestines qui duraient toute la nuit et parfois plus. Ils ? Ce sont les malfrats originaires de Tunisie ou d’Algérie, natifs du bled ou enfants d’immigrés. Ils forment ce que Brendan Kemmet et Stéphane Sellami appellent la Maghreb connection. Au fil des années, ils ont marqué le paysage criminel français en commençant par chasser les Corso-Marseillais de Barbès et de Pigalle, puis ils ont pris part aux guerres de clans contre les Zemour et Francis le Belge. Lire aussi Article réservé à nos abonnés L'extrême professionnalisme de la nouvelle génération du grand banditisme Longtemps journalistes au service Infos géné du Parisien, les deux auteurs racontent la saga de ces personnages, dont ils connaissent le parcours à la perfection. Sorte d’encyclopédie consacrée à la place des Nord-Africains dans l’histoire contemporaine du grand banditisme, Maghreb connection ne vise ni à glorifier ni à justifier les actes de ces bandits », ni à présenter une origine comme un élément qui favoriserait l’entrée dans la délinquance », préviennent Kemmet et Sellami. Voyous venus du sud de la Méditérranée Au sortir de la Libération, ces voyous venus du sud de la Méditérranée ont peu à peu gagné leur place dans le milieu. D’abord timidement, en jouant des coudes face aux Corses, qui occupaient la place depuis l’entre-deux-guerres, puis, la maturité acquise, en jouant du flingue pour s’imposer dans ce monde interlope. Lire aussi Article réservé à nos abonnés Le narco-banditisme » des cités de Marseille Les années ont passé et d’autres – les Bekkouche alias Nono, Otmane dit le Ninja », Nordine Mansouri dit la Gelée », Mohamed Amimer qu’on appelait le Grand Momo », ou encore Nordine Nasri surnommé Nono le Barge » – leur ont succédé dans les années 1990 et au début des années 2000. Eux sont montés au braquo » contre les tirelires à roulettes » les fourgons transporteurs de fonds, ou à l’assaut contre les centres-forts les entrepôts de cash. Il vous reste de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Découvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois ordinateur, téléphone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe. Nohant, l'entrée du parc. George Sand en son jardin de Nohant… George Sand en son jardin c’est une femme qui vécut en cet espace, tout au long de sa vie, des moments infinis, intensément ressentis sur le plan moral comme sur le plan physique, des moments heureux, accompagné des personnes qu’elle aimait, des moments de ce fait particulièrement mémorables. … je sème, je plante, je fume mes plates-bandes, je fais des massifs, j’enfonce des pieux, je relève des murs, je fais venir de la terre légère d’une demie-lieue. Je suis en sabots toute la journée et ne rentre que pour dîner. Je ne plante pas un brin d’herbe sans penser à vous, sans me rappeler comme vous aimez et appréciez les fleurs, et comme vous les sentez, et comme vous les comprenez, et comme vous les peignez… J’ai fait multiplier dans mon jardin le mérite modeste le réséda dans le langage des fleurs, la mauve jaune pâle à cœur violet et à étamines d’or. Elle a conservé le nom que vous lui avez donné… » Correspondance de George Sand par Georges Lubin, tome 6, lettre n°2734, adressée à Eugène Delacroix après son deuxième séjour à Nohant, écrite à Nohant le 4 novembre 1843. Evoquer George Sand en son jardin revient à conjuguer une multitude de verbes marcher, jouer, rêver, lire, se confier, jardiner, surveiller, ordonner, admirer, observer, botaniser, cueillir, humer, écouter, frissonner, transpirer, pleurer, espérer, croire, s’émerveiller, s’isoler, aimer… Dès le premier jour passé à Nohant en 1808, la petite Aurore, âgée de 4 ans, courut au jardin de sa grand-mère, entraînée par son fripon de grand-frère à faire des bêtises et transgresser les interdits. Le dernier jour de sa vie, alitée sur un lit d’appoint aux abords de la fenêtre de sa chambre, souffrant le martyre depuis une semaine, c’est vers son jardin que ses yeux se sont tournés pour finalement se fermer. C’est dans un cimetière familial, inclus au sein du parc, que le corps de George Sand repose depuis sont les jours passés à Nohant où George Sand ne descendit pas au jardin… Ces jours-là, seuls la maladie ou le mauvais temps et encore… l’en ont empêchée ! De ce jardin et du temps qu’elle y passa, la romancière nous renseigne elle-même abondamment. Sa correspondance, Histoire de ma vie récit autobiographique dans lequel une place de choix est accordée à son enfance passée au jardin et les agendas dans lesquels elle consigna au quotidien tant de détails concernant cet espace, fournissent quantité presque trop !... de textes nous donnant à comprendre le temps infini passé au jardin, les nombreux centres d’intérêt que George Sand y trouva, ainsi que les sentiments, multiples, par lesquels elle passa. Le temps est printanier aujourd’hui et j’aurais voulu t’en faire part. Il y a toujours des roses thé magnifiques, de l’héliotrope et du réséda en quantité. Le vent a promené nos cloches à melon jusqu’au pressoir, mais par respect pour les melons, ces rois du monde, il ne les a pas cassées ; en revanche, il a arraché les rideaux de lierre de ton pavillon ne voulant pas te respecter à l’égal d’un melon… ». Correspondance de George Sand par Georges Lubin, tome 24, lettre n°17606, adressée à Edmond Plauchut, écrite à Nohant le 13 novembre 1875. La réalité de ce jardin, d’hier à aujourd’hui, est celle d’un lieu oscillant entre pérennité et changements inévitables. Le jardin de George Sand est grand d’environ cinq hectares si on inclut la cour d’honneur devant la maison. Cette cour était agrémentée de massifs de fleurs et d’arbustes ; elle permettait l’accès à la demeure depuis la place du village et, à ce titre, se devait d’être agréable à la vue des habitants du lieu, des nombreux hôtes de la romancière et des villageois. On accède au jardin en lui-même par une grille de fer forgée donnant sur cette cour ou bien depuis la route départementale aujourd’hui qui longe la propriété de George Sand. Cet accès-là est primordial il permettait à toutes les personnes et à la romancière en premier lieu, arrivant à Nohant depuis Châteauroux _ généralement depuis Paris_, de descendre de la diligence reliant Châteauroux à Montluçon via La Châtre. C’est donc par le jardin que les hôtes de Nohant accédaient à la propriété ; plusieurs d’entre eux ont laissé de cette jolie entrée en matière des témoignages écrits précis. Le jardin s’étire à l’est de la demeure selon un axe central matérialisée par une longue allée. Bordée de chaque côté de plates-bandes plantées de vivaces à l’époque de George Sand s’y trouvaient plutôt des arbustes, cette allée divise l’espace en deux parties le potager d’un côté avec ses châssis, sa serre, ses puits et un bâtiment servant à la presse des fruits ; le verger de l’autre côté. Dans cette direction, le jardin se confond au paysage environnant constitué de petites parcelles de terres ou de prairies attachées au hameau des Ormeaux. Au-delà du verger, duquel il est séparé par une longue ligne de buis, un parc boisé s’étend jusqu’à la prairie bordant la route. A l’extrémité est de ce petit bois, où de multiples allées moussues créent un dédale labyrinthique à travers les bosquets, se trouve une petite île empierrée et cernée d’un fossé. A la sortie du bois et au bout de la prairie, un bâtiment assez cossu dit le pavillon Flaubert » sans que Flaubert l’ait occupé… ou pavillon de l’astrologue », édifié en même temps que la demeure, marque l’entrée de la propriété depuis la route de Châteauroux. Occupé par diverses personnes du vivant de George Sand, il constitue une sorte d’annexe à la maison et permettait à la romancière d’installer chez elle certains hôtes, pour des villégiatures plutôt au long court, en leur offrant une autonomie plus grande qu’au sein de sa demeure. Au-delà du pavillon, au sud et à l’ouest, le jardin longe la route, tout en en étant séparé par un fossé rempli d’eau un saut-de-loup qui fait office de frontière entre l’espace public et l’espace privé. Au sud, juste derrière la maison, une terrasse accessible depuis la salle à manger par un perron, permettait aux habitants du lieu de manger dehors aux beaux jours. Plan cadastral de Nohant L’architecture actuelle du jardin de George Sand est la même qu’à son époque. Cette jolie réalité est attestée par un document précieux un plan cadastral réalisé sur la commune de Nohant-Vic en 1841. Ce plan donne à voir les parcelles constituant la propriété sandienne dans le détail, les bâtiments comme le jardin. Son observation permet de constater que chaque partie du jardin a gardé son emplacement. Seules les proportions ont évolué le verger d’aujourd’hui a gagné de la place sur le verger d’hier, tandis que le potager a été évidemment très réduit puisqu’il a perdu sa fonction nourricière. Par contre, le petit bois a gardé ses dimensions, la terrasse est toujours en place et le tracé des allées est exactement le même qu’en 1841 ! Arpenter aujourd’hui les allées du jardin de Nohant c’est être pas à pas, dans ceux de George Sand et de ses illustres invités ! La couverture végétale, par contre, n’est bien sûr plus la même. Hormis quelques arbres que George Sand a connu dans son jardin les ifs séculaires du cimetière, les deux cèdres du Liban derrière la maison plantés symboliquement à la naissance de ses enfants, et quelques vieux buis tortueux…, le visiteur qui aborde Nohant aujourd’hui n’y trouve pas les espèces végétales que George Sand admiraient il y a 150 ans peu de végétaux atteignent des âges canoniques ! Toutefois, le petit bois est constitué des mêmes essences d’arbres ou arbustes que ceux évoqués par la romancière dans Histoire de ma vie charmes, frênes, érables, lilas… et les tilleuls de la terrasse font écho à ceux que George Sand voyaient depuis les fenêtres de sa chambre… Quelques arbres classés remarquables » deux ginkgo Biloba et un Sophora Japonica ont été plantés peu de temps après la mort de la romancière par ses descendants ; un tulipier de Virginie a été mis en terre en 2004 afin de commémorer les 200 ans de la naissance de l’écrivaine. Les fleurs aujourd’hui sont concentrées essentiellement en deux points du jardin une roseraie attenante à la maison et un jardin bouquetier à proximité du potager. A l’époque de la romancière la présence de fleurs était sûrement bien plus importante et diffuse. La multiplicité des annotations écrites par George Sand à propos des plantes cultivées dans son jardin laisse imaginer des fleurs en abondance, avec une grande diversité d’espèces, des plus communes et endémiques aux plus rares et exotiques, ainsi que des floraisons échelonnées sur l’ensemble de l’année. Les notes des Agendas confirment cette réalité sur une grande partie de la vie de George Sand. Le 18 décembre 1852, George Sand écrit Bouquet cueilli au jardin roses du Bengale, roses thé blanches et couleur de chair, réséda, giroflée double violette, une scabieuse…, violettes, roses noisettes, verveine, valériane, mufliers, primevères, pervenches dans le bois, une dernière rose trémière, laurier-thym, fleurs de fraiseir caperon, feuilles de lierre nuancées de rouge et de jaune… ». Le 4 octobre 1871, George Sand écrit Le jardin est un buisson de fleurs, anémones, roses, aster en buissons, verge d’or, pétunias, balsamines etc… ».Nohant, côté est de la le jardin potager vers le potager vers manière générale, il semble qu’autrefois la couverture végétale arbres, arbustes et fleurs était plus dense qu’aujourd’hui. Les quelques représentations connues du jardin de George Sand en son siècle, même si elles n’avaient pas pour vocation d’être forcément réalistes, font apparaître une végétation plus touffue, moins apprivoisée, contenue et entretenue qu’aujourd’hui. … Je vis plongée dans le travail de la campagne. Je fais faire un manège, une serre, un atelier, les vendanges, une noce… Je ne rentre à la maison que pour dîner, et je vis tellement au grand air que je ne sais plus comment je pourrai exister dans ma cage à Paris… » Correspondance de George Sand par Georges Lubin, tome 7, lettre n°3277, adressée à une amie parisienne, écrite à Nohant en novembre 1845. George Sand a hérité de ce jardin de sa grand-mère paternelle, qui l’aménagea à partir de 1793 en achetant la propriété de Nohant. Si George Sand n’a pas particulièrement cherché à le modifier, elle l’en a fait toutefois un jardin dans l’air du temps. Elle l’a enrichi de plusieurs éléments innovants dont certains n’existent malheureusement plus aujourd’hui, même si leurs traces restent visibles. Ce faisant, George Sand a ancré son jardin dans la modernité de son époque celle d’un siècle qui fit la part belle au jardin d’agrément en opposition à l’industrialisation croissante de l’Europe. Nous connaissons mal le jardin d’Aurore de Saxe ; toutefois, on peut sûrement le définir comme un jardin romantique ». Acheté dans les dernières années du XVIII° siècle, il s’oppose à l’idée d’une nature trop disciplinée tel que le classicisme et l'Ancien Régime l'avaient définie et laisse le végétal se déployer. Le petit bois, au sein duquel la jeune Aurore future George Sand, a passé tant de temps, renvoie aux principes rousseauistes du Siècle des Lumières, desquels elle s’est nourrie et se révèle, à la lecture d’Histoire de ma vie, comme un espace propice à la solitude et la rêverie… Cinquante plus tard, en pleine révolution industrielle, à l’heure où le jardin apparaît de plus en plus comme un rempart à la modernisation et une bulle au sein de laquelle on aime se réfugier contre le bruit et la saleté des villes, George Sand va apporter au sien des éléments d’une grande 25 Avril 1888 par Maurice Sand. Fonds Sand, ville de Paris / BHVP / les années 1840, alors qu’elle passait à Nohant la moitié de l’année, à la belle saison, accompagnée de Frédéric Chopin, de Maurice et de Solange, George Sand fit aménager un manège pour pouvoir s’exercer à l’art équestre. Cette passion pour le cheval acquise durant l’adolescence, fit d’elle une excellente cavalière ; les chemins de la campagne de Nohant furent pour elle depuis toujours un terrain de chevauchées sensationnel. Cet amour du cheval George Sand le partagea avec sa fille Solange ; elles fréquentaient alors ensemble un manège parisien durant la période hivernale et l’envie d’un manège à Nohant se fit naturellement ressentir. Il permit très sûrement aux deux femmes de vivre ensemble quelques beaux moments de complicité et donna l’occasion à la mère de porter sur sa fille un regard admiratif. A Maurice, à Nohant, le 15 mai 1846 La matinée a été belle et Solange en a profité pour monter la Blanche qu’elle remet au train du manège, et qu’elle assouplit avec supériorité. Le fait est qu’elle a fait cet hiver d’immenses progrès, je m’en aperçois, et qu’elle entend maintenant l’équitation aussi bien que moi… ». Correspondance de George Sand par Georges Lubin, tome 7, lettre n°3407. George Sand n’eut pas l’usage de ce manège très longtemps Solange quitta Nohant en se mariant et la romancière en prenant de l’âge montait bien moins à cheval. Sa trace toutefois dut rester visible au sein du jardin puisque George Sand en fait parfois mention. Totalement disparu aujourd’hui, on peut penser qu’il se situait à l’extrémité est de la propriété, à proximité de la grande prairie longeant la route dans laquelle les chevaux avaient l’habitude de paître. Au même moment, George Sand fit construire une serre attenante à sa demeure, à l’ouest de la propriété. Cette serre avait pour vocation d’accueillir des espèces végétales exotiques ne supportant pas la rigueur des hivers berrichons. On y accédait directement depuis le salon, ce qui constituait un atout supplémentaire à la maison en terme d’agrément et de confort. En 1851, George Sand fit installer un calorifère dans sa demeure ce qui permettait à cette serre d’être chauffée quel luxe immense que d’avoir une serre chaude au cœur du Berry ! Cet espace permettait alors à George Sand de cultiver et d’admirer des espèces végétales rares, venues des quatre horizons, à longueur d’année. On sait qu’elle parvint même à y faire mûrir des ananas ! Elle bénéficia donc d’un petit jardin d’hiver durant la mauvaise saison ; cette serre au sein de laquelle elle s’installait parfois pour lire dut servir d’espace refuge dans l’agitation de la grande maison de Nohant lorsque le temps ne permettait pas à l’écrivain de s’échapper au jardin. A Maxime Du Camp, lettre écrite à Nohant, le 5 avril 1859 J’ai lu ce matin Le Chevalier au cœur saignant dans ma petite serre, au bruit d’un petit jet d’eau qui effeuillait un beau camélia blanc. Le soleil étincelait sur la mousse verte et sur une azalée rouge qui me crevait les yeux… ».Correspondance de George Sand par Georges Lubin, tome 15, lettre n°8246. Ce genre d’installation était alors particulièrement à la mode dans les milieux aisés et citadins ; les progrès industriels liés à la construction métallique, à l’agencement de verrières et aux différents systèmes de chauffage se conjuguèrent à ce moment-là pour offrir des espaces intérieurs toujours plus végétalisés aux Français en mal de verdure. Cette serre à Nohant a disparu dans le courant du 20ème siècle ; les fondations en sont toutefois toujours visibles et quelques photographies faites dans les années 1900 en laissent un précieux témoignage. Nohant 1875, photographie signée Verdot. Au premier plan Aurore, Gabrielle sur la chaise, Lina Sand debout, et juste derrière elles la serre.BnF.Nohant vers 1900, on distingue la serre à côté de la maison. Un peu plus tardivement, à partir de 1855, George Sand agrémenta son jardin avec un poulailler réservé à des gallinacées de race exotique. En relation avec Charles Jacque _un peintre animalier installé à Barbizon qui collectionnait les races de poules inconnues en France pour pouvoir mieux les peindre_, George Sand accueillit à Nohant poules et œufs auxquels elle offrit un abri aussi distingué que leur plumage ! Cette cabane chinoise » des poules a disparu depuis, mais on devine son emplacement de forme hexagonale et de caractère orientalisant, elle se situait à l’extrémité ouest de la propriété, à proximité de la serre. Cette présence de poules sous haute surveillance fut alors pendant quelques années une occasion supplémentaire pour les habitants du lieu de sortir au jardin afin de leur rendre visite. Ces cocottes de luxe furent, de la part de George Sand et d’Alexandre Manceau, l’enjeu d’inquiétudes régulières mais aussi d’admiration quant à l’exubérance de leurs plumages, de leurs couleurs ou de leurs mœurs… A Charles Jacques, à Nohant, le 25 janvier 1861 … vos poulettes nègres ancienne appellation de la poule-soie m’ont donné quatre coqs pur-sang et une seule poule. Voyez quel caprice ! J’ai sauvé aussi quelques métisses jaunes à oreilles bleues qui sont très jolies… Enfin j’ai un cinquième individu nègre pur-sang qui reste problématique. Jusqu’ici c’est une poule qui chante en coq et, dans leur grande sagesse, mes servantes me disent que c’est une poule stérile… ». Correspondance de George Sand par Georges Lubin, tome 16, lettre n°8940. Elevée en dur, cette installation destinée à abriter des poules d’agrément, peut être comparée aux fabriques » qui ont envahi les jardins des personnes les plus privilégiées socialement dans le courant du 19ème siècle afin de rendre ces espaces toujours plus attractifs et dépaysants. En choisissant d’agrémenter son jardin de Nohant avec un manège, une serre chaude et une fabrique pour ses poules de races exotiques, George Sand a complètement suivi les tendances de son siècle qui font de l’espace jardin un espace à vivre toujours plus agréable, au sein duquel on cherche à passer toujours plus de temps. Le jardin est adorable, on ne peut s’en arracher. Les petites Aurore et Gabrielle, ses petites-filles y poussent et y fleurissent… » Note écrite à la page du 2 mai dans l’agenda de l’année 1871. A la lecture des écrits de George Sand, apparaît une évidence durant sa vie entière son jardin fut un espace privilégié, indissociable de la demeure. A Nohant, on vivait dedans autant que dehors. Le jardin se présentait comme une continuation de la demeure ; on y cultivait la terre tout autant qu’un un art de vivre faisant la part belle aux jeux, à la promenade, à la solitude mais aussi au vivre ensemble. Cette nature apprivoisée ou pas… servant d’écrin à la maison, s’immisçait même entre ses quatre murs les bouquets de fleurs cueillies au jardin, les volières remplies d’oiseaux, les herbiers de la romancière et les papillons de son fils épinglés dans leurs boîtes, emplissaient la demeure. Ce jardin vécu au quotidien, réfléchi et embelli continuellement au grès des besoins inhérents à une vie de famille intense et aux modes du 19ème siècle, est peut-être l’endroit au monde où George Sand se sentit le mieux. Observatrice patiente et attentive d’une nature dont elle s’émerveillait continuellement des évolutions, sans jamais se lasser, à n’importe quelle saison de l’année, jusqu’à son dernier souffle de vie, George Sand en son jardin fut une femme particulièrement heureuse. Elle s’y trouvait en accord avec elle-même physiquement et moralement, et y partagea de multiples centres d’intérêts avec des personnes choisies. N’était-ce pas là, pour cette femme hors du commun, la raison d’être d’un jardin… Rapide, enjouée, directe, la voix de Baraton » revient chaque week-end avec un conseil urgent, une bonne idée de promenade, une lecture délicieuse, puis rassure les auditeurs anxieux de leurs plantes malades. Une anecdote sur l’aventure des plantes ou la vie à Versailles, et ses paroles vous entraînent dans le passé comme dans le futur au cœur des débats sur la biodiversité ou les changements climatiques. Discours léger ou grave, le ton reste le même Je suis totalement libre de mes propos », dit fièrement l’homme qui nous accueille en ce matin d’automne au pied du Grand Trianon, à deux pas de l’endroit où il vit, écrit, et gère le territoire dont il a la charge. Versailles est sa maison depuis toujours ou presque. Il y est entré par hasard au sortir de l’adolescence, mais elle a su le prendre Ça n’a pas été le coup de foudre, c’est un de ces amours qui se tissent au fil du temps dont on s’aperçoit un jour qu’on ne peut plus s’en passer. » Nommé jardinier en chef à 24 ans, il ne semble pas subir la lassitude des ans, ni des lenteurs administratives dont il se gausse, fort d’en connaître le mode d’emploi. Il ouvre à présent la grille du domaine, qui verra dans quelques heures les touristes s’éparpiller entre les piliers de porphyre rose et les nuées bleues de sauges et d’asters. Une lumière brumeuse maintient la douceur du camaïeu qui se fond dans l’horizon lointain du canal. J’ai réussi à imposer un style plus libre avec des fleurs volumineuses, peu fragiles et de longue durée.» Bientôt, il faudra mettre en œuvre des décors de l’année suivante, commander les graines et décider des productions un travail qu’il supervise laissant beaucoup d’initiatives aux jardiniers. Au jardin français j’ai réintroduit la culture en pots qui permet une gestion plus souple. D’ailleurs, on ne faisait pas autrement au temps de Louis XIV. » Il évoque quelques mesures dont il est fier j’ai supprimé les traitements. Vous imaginez que cela ne s’est pas passé en un jour, mais aujourd’hui les bosquets sont plein d’oiseaux. » Le Grand Parc ne se résume pas aux massifs, fort heureusement pour le jardinier en chef qui préfère parler aux arbres ! Pas un jour sans qu’il ne soigne leur blessure, fouille leur histoire et les admire tout simplement. On imagine alors le cataclysme ressenti à la tempête de 1999 ! Elle a pourtant engendré des changements positifs comme la restauration du Hameau de la Reine qui a retrouvé les essences choisies par Marie- Antoinette. Qu’en sera-t-il dans un siècle ou deux ? Alain Baraton y pense-t-il, accaparé par le quotidien de sa grande famille de jardiniers avec ses lots d’imprévus, de bonheurs et de drames. Les engins circulent aux petits soins d’un monument vivant, en prise constante avec les éléments et les visiteurs et tous les fantômes du passé mêlés aux figures du présent qui le hantent le soir, lorsqu’il se met à sa table d’écriture.

la petite rose et le jardinier au grand coeur