Aucunde nous ne reviendra est, plus qu'un récit, une suite de moments restitués. Ils se détachent sur le fond d'une réalité impossible à imaginer pour ceux qui ne l'ont pas
Aucunde nous ne reviendra / Charlotte Delbo Aucun de nous ne reviendra / Charlotte Delbo. Delbo, Charlotte (1913-1985) Ajouter au panier Permalien Courriel Imprimer Voir les parutions Voir les états de collection Réserver Demande spéciale en Magasin Demande d'année antérieure Agrandir. Titre. Aucun de nous ne reviendra / Charlotte Delbo Titre de série. Auschwitz et
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Résumépourquoi j'ai mangé mon père. Résumé Ernest, un jeune homme préhistorique du Pléistocène moyen raconte les aventures de sa famille et en particulier de son père Édouard, féru de sciences et pétri d'idées généreuses. Pour échapper aux prédateurs de l'Afrique orientale, Édouard invente successivement le feu, les pointes
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NNUnJM. W ou le Souvenir d’enfance est un ouvrage de Georges Perec publié en 1975 et qu’il aurait entamé à 13 ans. Ce projet fut amorcé par un feuilleton paru dans le magazine La Quinzaine littéraire quelques années plus tôt et a pris une forme définitive dans cette œuvre qui apporte de l’innovation à l’écriture autobiographique. Cet article se propose de fournir des informations succinctes sur W ou le souvenir d’enfance de l’auteur Georges Perec. Il s’agit de fournir aux lecteurs tous les éléments pour connaître et comprendre la profondeur de cette oeuvre extraordinaire. Sommaire1 Résumé de l’ Autobiographie … Fiction … … Ou les deux ?2 Étude des personnages principaux3 Structure inhabituelle de l’ W et les camps de concentration Une pudeur dans le retrait des affects Résumé de l’oeuvre Autobiographie … On découvre comment Georges Peretz, né en 1936, a vécu une partie de sa vie auprès de ses parents, Icek et Cyrla, tous deux juifs polonais venus à Paris au lendemain de la guerre de 1914, dans le quartier de Belleville. Il devient orphelin de père en 1940 lorsque Icek Peretz, engagé dans l’armée, rend l’âme sur le champ de bataille. Suite à ce coup dur, sa mère le fait partir l’année qui suit à Villard-de-Lans afin de le sauver des nazis, où il est baptisé par ses sauveteurs qui ont francisé son patronyme il n’est plus Peretz, mais Perec désormais. Sa mère à son tour est déportée à Auschwitz en 1943 d’où elle n’est plus jamais revenue. En 1945, il vivra auprès d’une tante paternelle et son mari, Esther et David Bienenfeld. Il passe les années de guerre dans le Vercors où de nombreux petits Parisiens, malades ou non, juifs ou non, sont envoyés loin de la capitale occupée. L’auteur recourt à des photographies, qui ne figurent toutefois pas dans le livre, et il les décrit avec un grand souci de réalisme. Fiction … Le récit fictif commence lorsque le héros, un certain Gaspard Winckler reçoit une lettre dont l’auteur lui est inconnu, lui donnant rendez-vous. Le mystère caché dans la lettre le fait se rendre sur le lieu, où il rencontre Otto Apfelstahl. Ce dernier fait comprendre à Gaspard qu’il vit avec une fausse identité, et qu’il se doit d’enquêter sur la disparition du véritable Gaspard Winckler, quelque part du côté de la Terre de Feu. Le réel Gaspard Winckler serait un petit garçon sourd-muet et autiste. Sa mère, célèbre cantatrice, avait affrété le yacht Le Sylvandre pour un tour du monde susceptible de sortir son fils de son handicap. Le yacht a malheureusement chaviré aux abords de la Terre de Feu, sur l’île W. Le faux Gaspard se rend donc à l’aventure, mais on n’en sait pas plus puisque le récit est coupé et laisse plutôt apparaître l’île W dans toute sa splendeur… et dans toute sa lugubrité. En effet, W apparaît à première vue comme la société parfaite, où vivent des individus régis par un idéal sportif. Ses 4 villes sont disposées en carré, avec une organisation interne impeccable. Cependant, l’idéal olympique se désagrège on sélectionne les athlètes pour leur capacité à la victoire sur des critères morphologiques. Les épreuves particulièrement cruelles le pentathlon et le décathlon et les Atlantiades, compétitions sexuelles, divertissent la population malgré les humiliations qu’elles lui causent. Mais aveuglés par leur maxime “Fortius, Altius, Citius” Plus fort, plus haut, plus vite, ils se laissent aller à la dérive le paradis de Perec devient un univers cruel, inhumain. … Ou les deux ? Cette oeuvre comporte en son sein deux récits, chacun avec sa particularité, quoique ne formant qu’un seul corps. Ils sont alternés et différents d’apparence la partie fictive apparaît en italique, tandis que l’autre garde des caractères droits. Cette oeuvre à la fois fictive et autobiographique renferme de nombreux secrets, de nombreuses peines, de nombreux ressentis enfouis dans le coeur d’un enfant à qui la barbarie de certains hommes a arraché les principaux repères. Étude des personnages principaux Les principaux personnages du livre sont Gaspard Winckler Héros et narrateur de l’histoire en italique de la première partie les chapitres impairs, dont les données de naissance sont très floues. Son histoire est liée à celle du petit Gaspard Winckler dont il a frauduleusement hérité l’identité, un enfant malingre, rachitique et sourd-muet à la suite d’un traumatisme enfantin. On pense que ces deux personnages ne sont qu’une seule et même personne Georges Perec. Le petit représente son passé, et le fraudeur son présent. On le renvoie donc chercher son enfance dans les méandres de sa mémoire tantôt sélective, tantôt trompeuse, tantôt floue. Remarquons également que l’initiale de son prénom g correspond à celle du prénom de Perec alors que l’initiale de son nom renvoie à l’île W. Georges Perec Héros de ce chef-d’œuvre, les informations qu’il nous donne de lui-même sont différentes de celles fournies par Gaspard, notamment sur les plans identitaires, temporaires et spatiaux. Il raconte ses souvenirs d’enfance avec la première personne du singulier “je”, et la troisième personne du singulier quand il est question de W. Ce trait est compréhensible quand il dit avoir imaginé cette histoire. On assiste donc à un dédoublement le jeune Perec de 12 ou 13 ans d’une part, et Perec adultes, en la personne du faux Gaspard Winckler, qui ressasse et rassemble ses souvenirs. Caecilia Winckler mère du petit Gaspard. Cantatrice autrichienne mondialement connue, elle fournit de faux papiers aux fuyards. Son prénom fait écho à celui de la mère de Georges Perec, Cyrla Szulewicz, appelée communément Cécile. Il y a donc un lien entre le personnage de fiction et la femme déportée à Auschwitz Caecilia sauve Gaspard Winckler en lui donnant l’identité de son propre fils, parallèlement à Cyrla qui elle, sauve la vie de son fils en l’envoyant loin. Esther Bienenfeld La sœur du père de Georges Perec. Elle et son mari David seront d’un grand secours à Georges, qui sera recueilli auprès d’eux et grandira plus sereinement entouré de membres de sa famille, bien que les liens familiaux secondaires lui semblent dérisoires. Structure inhabituelle de l’oeuvre La structure de ce livre est inhabituelle. Il est composé de deux histoires imbriquées et superposées Plusieurs renvois mutuels entre les deux histoires offrent un aspect miroir le personnage de Gaspard Winckler, ses handicaps et les camps de concentration illustrent cet échange. Le basculement de la première à la deuxième partie se manifeste par un nouveau signe typographique une page blanche avec au centre des points de suspension entre parenthèses. Cette rupture renvoie à la fois à la séparation de Georges et de sa maman, et au début du périple de Gaspard Winckler pour W. Ce motif de la rupture revient à de nombreuses reprises dans le souvenir de Perec la fracture physique fait donc écho à une première cassure beaucoup plus profonde. La dédicace, pour E», peut donner lieu à plusieurs interprétations il peut s’agir d’Esther, la tante adoptive de Perec. Si on lit pour eux», cette dédicace peut faire référence aux parents de Georges. Cependant, rien ne permet de trancher définitivement sur cette dédicace pas commune. W et les camps de concentration nazis Au-delà de ce qui a été décrit, on peut facilement transposer l’image de W à celle des camps de concentration nazis. Cette exaltation de la virilité, la supériorité de la race aryenne sur toutes les autres, la célébration des forts sont tout ce qu’offre l’idéologie nazie dans les camps de concentration. Tous les étrangers sont brimés, tués parce qu’ils ne sont pas blonds de race, comme les athlètes se retrouvent tués de manière atroce et lugubres par cet idéal. Finalement, W ne forme que1 avec les camps de concentration l’humiliation, l’inhumanité, la mort, sans aucun état d’âme. Une pudeur dans le retrait des affects Personne n’a jamais eu le courage de clairement faire comprendre à Perec que ses parents étaient morts. Au contraire, c’était un sujet tabou qui ne circulait que dans les chuchotements. Dans tout son livre, il n’exprime jamais clairement qu’il a mal, que cette situation le perturbe, mais justement cet effacement dit tout. Ce retrait tient sans doute à une défense inconsciente contre les émotions et ce qu’elles pourraient laisser affluer. De plus, cette pudeur qui transpire de ses écrits n’est pas pas sexuelle. Mais ses ressentis profonds, il les garde en lui même parce que les laisser transparaître ou les dévoiler serait presque égal que dévoiler son intimité.
Résultats de votre recherche 31 mars 2020 Il faut le savoir Né d’aucune femme de Franck Bouysse n’est pas pour tous les publics. Il explore des scènes de violence qui tourne autour de l’horreur. Mais il détient une poésie profonde qu’on ne peut pas ignorer. Ce roman est pourtant un coup de maître et probablement son plus beau roman jusqu' de Né d'aucune femmeCe conte noir raconte l’histoire de Rose, petite fille de 14 ans, vendue par son père qui n’avait pas l’argent nécessaire pour nourrir ses quatre filles. Franck Bouysse nous raconte le parcours de cette petite fille, qui devient fille, puis femme et mère avant l’heure. Elle connaîtra la violence du grand méchant ogre qui l’a acheté, la sournoiserie de la vieille sorcière, la reine-mère, qui engloutit Rose dans sa méchanceté. C’est aussi une histoire d’amour qui sauvera l’esprit fort et intelligent de Rose. Elle voudra écrire, peut-être pour ne jamais être lue, mais parce qu’écrire, c’est poser des mots sur sa d’aucune femme, c’est aussi l’histoire d’un petit garçon, qui n’a pas de famille, qui ne parle pas, et qui découvre son histoire, un peu par hasard, avec toute la violence qu’elle comporte. Ce petit garçon devenu grand sera le vrai héros de cette histoire, il faut bien que la quête du conte soit petite fille-courageToute l’intrigue est tenue par la misère qui nous tient à la gorge. Si ce père avait été plus riche, s’il avait pu racheter sa fille, s’il avait eu les moyens de vérifier à qui il vendait une enfant… Toute la terreur de ce roman, sinon l’horreur qu’il évoque, contraste avec la volonté de vivre et la force de caractère de Rose. Elle continue à apprendre les mots, curieuse comme elle est. Elle invente, elle s’échappe dans son imagination grâce à un moment clé de son histoire, le moment où elle a l’impression de voler. Ce personnage, aussi réel qu’il puisse paraître, est le symbole même de la vie. Elle enseigne comment survivre face à la violence du monde et comment rester saine d’esprit lorsque tout se brise devant soi. Franck Bouysse lui prête une écriture avec ses fragilités, elle n’écrit pas les négations, mais elle a du vocabulaire, au plus riche et au plus juste qu’elle le peut. Nous sentons la sensibilité de ce personnage à travers ce travail de l’écriture roman Médée. Voix de Christa Wolf - Culture LivresqueMédée. Voix est une réécriture du mythe de Médée, la célèbre infanticide, épouse de Jason à la Toison d’or. Christa Wolf s’est emparée de cette histoire pour la retravailler au jour du féminisme et de sa propre vie...NolwennDes personnages doublesMéfie-toi d’eux, surtout de la reine mère, c’est la roman choral laisse voir la fragilité des personnages dans leurs langages. Les personnages sont également doubles. Nous apprenons qu’il existe deux Rose. La première est le personnage principal de notre histoire, mais il y en avait une autre avant elle, tout aussi mal traitée et qui a vécu dans la même maison. Elle met en valeur la figure d’Edmond, le grand héros manqué de cette histoire. Il est celui qui n’a pas su sauver sa femme et son enfant. Celui qui aurait pu soulager Rose en l’aidant à s’échapper s’il s’était senti plus homme que bête enchaînée à cette famille dont il ne parvient pas à se libérer. Il perd deux femmes, deux roses dont les boutures vont se croiser dans une maison de folles, où les femmes ne sont pas victimes de la folie mais de la violence des hommes. Le motif du double se trouve aussi dans les deux personnages de Charles, affilié tout autant qu’opposés l’un à l’autre. Pour les découvrir, il faudra lire le roman !Un roman noir dont la violence est indescriptibleCela n’a pas encore eu lieu. Il ne sait rien du trouble. Ce sont des odeurs de printemps suspendues dans l’air frais du matin, des odeurs d’abord, toujours, des odeurs maculées de couleurs, en dégradé de vert, en anarchie florale confinant à l’explosion. Puis il y a les sons, les bruits, les cris, qui expriment, divulguent, agitent, lorsque j’ai ouvert ce roman, on m’avait averti qu’il serait violent et je m’y étais préparée. Mais l’horreur est poussée sur des terrains où on ne l’attendait pas, qu’on n’imaginait pas. Il est certain que ce roman n’est pas adapté à tout public. Pourtant, on ne peut pas nier la beauté de l’écriture. Si la violence est extrême, on ne parvient pas à ne pas la lire car nous sommes transportés par l’histoire de Rose, par son écriture enfantine. Il s’agit bien de cela une enfant, qu’on adopte au cours des pages qui se tournent, et qui voit devant elle un déferlement de brutalité roman est présenté par Franck Bouysse lui-même comme un conte noir. Noir est le bon adjectif puisqu’on rencontre la mort, la terreur, une lutte des corps, et une enquête ; comme dans un roman policier noir. Les codes du conte sont aussi respectés il y a les parents pauvres, la grande famille et une petite fille qui devient orpheline. On retrouve aussi la sorcière et l’ogre qui veulent manger la petite fille. Ils veulent manger son ventre, la déposséder de son corps et user son âme. Il y a le médecin traître, qui doit aider et qui est en réalité est aussi prisonnier que consentant face à une telle situation. Mais il y a aussi le héros, un petit garçon sans voix, qui apparaîtra à la fin et un prince charmant raté, qui, malgré lui, sera le soutien d’une Rose devenue femme. Définitivement, ce livre est terrifiant de silence des vaincues de Pat Barker féministe ? - Culture LivresqueLa mythologie est toujours un sujet de choix pour les auteurs. L’Histoire autour des dieux et héros grecs fascine toujours et le sujet est tellement vaste qu’on semble ne jamais avoir fini d’en faire le tour...Culture LivresqueAlisonUn conte noir qui traverse les époquesLes histoires qu’on raconte, celles qu’on se raconte. Les histoires sont des maisons aux murs de papier, et le loup des caractéristiques du conte est qu’elle est dans une temporalité lointaine ou dans un pays trop lointain pour qu’on puisse penser l’atteindre. Ce roman touche à la fois à l’intemporalité l'histoire se déroule dans un château perdu dans la forêt avec un paysage dont on ne peut pas situer l’ ce roman est aussi le garant d’une temporalité multiple. On imagine très bien cette histoire se dérouler à la fin du XIXe ou au début du XXe siècle, au temps des zoos humains, de l’esclavage et de la colonisation. Le microcosme qu’il crée, les façons de s’adresser correspondent assez précisément à ce genre de contexte. En revanche, le style de l’auteur est très marqué dans le temps, nous sentons à la lecture les habitudes stylistiques de notre époque, ce qui place le roman dans une temporalité immédiate pour la lecture, moins intemporelle que celle d’un conte traditionnel. Si elle est immédiate à la lecture, cela ne donne pas que l’effet de vivre l’histoire de cette petite fille, cela donne le sentiment que cette petite fille existe et qu’elle reste à appris que seules les questions importent, que les réponses ne sont que des certitudes mises à mal par le temps qui passe, que les questions sont du ressort de l’âme, et les réponses du ressort de la chair mon réveil, les cahiers étaient toujours près de moi. Quelque chose de vivant à l’intérieur m’appelait, me conjurait même de continuer sur-le-champ, mais une peur incontrôlable me fit encore beaucoup réfléchi à ce que j’écrirai en premier, par quel bout démarrer, évidemment pas le vrai début de ma vie, un autre début, le moment où j’ai compris que je quittais un monde pour un autre, sans qu’on me demande mon ce livre vous intéresse Franck BOUYSSE, Né d'aucune femme, La manufacture de livres, 2019Pat BARKER, Le silence des vaincues, éditions Charleston, 2020Sinon...Rentrée littéraire 2020 Le Consentement de Vanessa SpringoraVanessa Springora dévoile dans Le Consentement un témoignage qui fait réfléchir. Elle dénonce des abus sexuels et non des violences. Elle parle de ce que les plus jeunes ne savent pas la révolution de mai 68...Culture LivresqueAlison
Aucun de nous ne reviendra est, plus qu’un récit, une suite de moments restitués. Ils se détachent sur le fond d’une réalité impossible à imaginer pour ceux qui ne l’ont pas vécue. Charlotte Delbo évoque les souffrances subies et parvient à les porter à un degré d’intensité au-delà duquel il ne reste que l’inconscience ou la mort. Elle n’a pas voulu raconter son histoire, non plus que celle de ses compagnes ; à peine parfois des prénoms. Car il n’est plus de place en ces lieux pour l’individu. Une voix qui chuchote, déchirante. Un chuchotement à fleur de vie et d’horreur. Cette voix une fois entendue vous obsède, ne vous quitte plus. Je ne connais pas d’œuvre comparable à celle de Charlotte Delbo, sinon Guernica, sinon le film Nuit et brouillard, même pudeur, même déchirure, même atroce tendresse, chez cette femme, chez Alain Resnais. Cette douloureuse et bouleversante incantation est de ces livres rares qui laissent soudain le lecteur en pays étranger à lui-même. » François Bott, L’Express, 1970 Aucun de nous ne reviendra est paru aux Éditions de Minuit en 1970. Lire plusexpand_more Titre Aucun de nous ne reviendra EAN 9782707344953 Éditeur Minuit Date de parution 04/10/2018 Format PDF Poids du fichier Inconnue Protection Filigrane numérique L'ebook Aucun de nous ne reviendra est au format PDF protégé par Filigrane numérique highlight_off Cet ebook n'est pas compatible pour une lecture sur application iOs et Android Vivlio. check_circle Cet ebook est compatible pour une lecture sur My Vivlio. check_circle Cet ebook est compatible pour une lecture sur le lecteur Vivlio. check_circle Cet ebook est plus adapté aux grands écrans qu'aux petits écrans car il ne permet pas d'adapter la taille de la police d'écriture.
Ce roman de Guy de Maupassant a été publié en feuilleton à Paris en février et mars 1883. Il a été publié en volume la même année. Résumé détaillé par chapitre CHAPITRE I Jeanne, 17 ans, fille d'aristocrates normands, quitte le couvent dans lequel elle séjourne depuis quelques années ses parents ont voulu la meilleure éducation possible. Ils sont venus la chercher et, malgré une grosse pluie, ils prennent la route en direction de la demeure familiale située près du village de Yport, "Les Peuples". La liberté retrouvée de Jeanne lui fait ressentir un grand bonheur et elle redécouvre sa maison d'enfance, la nature qui l'entoure et son ancienne chambre avec joie. Ses parents aussi sont heureux, particulièrement son père qui lui fait visiter le domaine familial avec une grande fierté. Tout est harmonieux et doux, elle admire son environnement et se prend à rêver d'amour. CHAPITRE II "Une vie charmante et libre commença pour Jeanne." La jeune fille adore la nature qui l'entoure et en profite pleinement. Adélaïde, sa mère, a des problèmes de santé, elle est obèse et se plaint de "son hypertrophie". Un après-midi, l'abbé Picot se présente chez eux. Lors du dîner, il évoque en des termes élogieux Monsieur le vicomte de Lamare, fils du vicomte du même nom, décédé l'an passé. Il indique que le jeune homme s'ennuie dans le pays. A ces mots, le père de Jeanne dit au curé d'amener le vicomte chez eux. CHAPITRE III A la sortie de la messe, le curé présente le vicomte à Jeanne. Ce dernier est ensuite invité à se rendre dans la demeure familiale quelques jours plus tard. Lors de leur premier repas partagé, le vicomte plaît aux parents de Jeanne et ses visites au "Peuples" deviennent régulières. Une certaine complicité naît entre les deux jeunes gens. Lors d'une sortie en mer vers Etretat, ils deviennent plus proches l'un de l'autre. Jeanne en rentrant le soir se demande si le vicomte est celui qu'elle attend. Quelques temps plus tard, le vicomte demande Jeanne en fiançailles lors d'une cérémonie organisée à l'insu de celle-ci en mer, sur un bateau décoré de rubans, entourés par un paysage magnifique. Elle accepte sans hésiter. Elle lui demande son prénom et apprend qu'il s'appelle Julien. Enfin, il veut savoir si elle veut l'épouser. D'un regard, elle lui fait comprendre que sa réponse est positive. CHAPITRE IV Monsieur le vicomte demande la main de Jeanne à son père. Le mariage est préparé, il a lieu en comité restreint. Le seul membre de la famille – en dehors des parents de Jeanne – est tante Lison, une vieille fille, timide et effacée. Jeanne est heureuse. La nuit de noces est cependant un moment difficile pour la jeune fille apeurée, elle se donne à son mari, surprise et sans éprouver aucun plaisir. CHAPITRE V Quatre jours plus tard, les jeunes mariés partent en voyage de noces en Corse. Au début, Jeanne est assez distante, ne comprenant ni n'appréciant l'attirance physique de son mari à son égard. Un jour, cependant, alors qu'ils s'enlacent dans la magnifique nature corse qui plaît tant à Jeanne, la jeune femme découvre le plaisr des sens et ressent un véritable élan d'amour pour son mari. Elle est tout autant émerveillée par la beauté des paysages. Juilen, lui, semble être plus matérialiste, moins rêveur il compte son argent, cherche à réaliser des économies sur les pourboires. Il semble avoir changé, il se montre fatigué et peu à peu indifférent à sa femme. Il lui demande l'argent que les parents de celle-ci lui ont remis avant son départ. Elle accepte. Mais, plus tard, quand elle souhaite récupérer cette somme pour faire quelques dépenses sur le chemin du retour à Paris, il ne lui donne que cent francs sur les deux mille francs initiaux et lui recommande de ne pas les gaspiller. Ainsi, elle restreint ses dépenses en achetant qu'un petit pistolet qu'elle avait promis à une femme corse rencontrée pendant le voyage. CHAPITRE VI Jeanne et Julien rentrent aux "Peuples". C'est la fin de l'automne. Le jeune femme est tout d'abord triste et nostalgique, elle s'ennuie. Puis, peu à peu, la routine rythme ses journées et elle retrouve un certain élan. Julien s'occupe peu d'elle, il passe beaucoup de temps avec le baron à s'occuper de ses affaires. Il est de plus en plus distant avec la jeune fille et ne la retrouve dans sa chambre que rarement. Le jeune homme accorde une grande importance à l'image que renvoie la famille. Ainsi, il fait repeindre les écussons des deux portières de la calèche. Parallèlement, il fait des économies sur le personnel et deux vieux chevaux tirent la voiture. Il est très sérieux et accuse la famille de Jeanne d'avoir gaspillé sa fortune. Il engendre une ambiance glaciale. Ils font une visite à une famille noble des alentours mais celle-ci tourne court car ils n'ont rien à se dire. Au moment de repartir, plus tôt que prévu, le cocher a disparu. Lorsqu'il réapparaît, Julien le rue de coups. Le père de Jeanne est obligé de se fâcher pour qu'il s'arrête. L'ambiance est triste et morose. Les parents de Jeanne quittent leur demeure pour s'installer à Rouen. CH1APITRE VII Julien prête peu d'attention à Jeanne, consomme de plus en plus d'alcool et semble totalement absorbé par ses affaires. Il fait des économies sur tout, c'est un être dur et froid. Jeanne, de son côté, se tait pour éviter le conflit et passe seule de bons moments. Rosalie, sa soeur de lait, domestique dans la maison depuis toujours, est depuis quelques temps effacée et paraît triste. Un jour qu'elle se trouve dans la chambre de sa maîtresse,elle est prise de violentes douleurs elle est en train d'accoucher. Jeanne, voyant la détresse de la jeune femme veut lui venir en aide mais Rosalie refuse obstinément de lui indiquer le nom du père de l'enfant. Le bébé est placé en nourrice. La domestique n'est pas chassée du foyer grâce à l'intervention de Jeanne contre la volonté de son mari. Une nuit, Jeanne se sent mal. Elle appelle Rosalie mais n'obtient pas de réponse. Alors, elle décide d'aller chercher du réconfort dans la chambre de Julien. Lorsqu'elle entre dans la pièce, elle trouve Rosalie dans le lit de son mari. Choquée et désespérée, elle s'enfuit dans la campagne glacée. Puis, elle pense à ses parents et se calme, oubliant l'idée de suicide qui l'a traversée. Elle est ensuite conduite dans sa chambre où elle passe plusieurs jours à délirer. Lorsqu'elle se réveille, elle annonce à ses parents – qui sont arrivés plus tôt – la cause de ses soucis. Sa mère ne la prend pas au sérieux. Son père propose de faire témoigner Rosalie devant le curé pour lui interdire le mensonge. La pauvre fille avoue tout Julien a des relations avec elle depuis le jour où il a franchi le seuil de la maison. Les parents éprouvent de la colère mais l'abbé les calme en disant que la conduite du jeune homme est celle de tous les hommes de la campagne normande. Finalement, cet argument est accepté. Jeanne est épuisée, d'autant qu'elle est enceinte elle l'a appris à son réveil. Il est décidé que Rosalie sera installée dans la ferme de Barville qui appartient au baron. Le curé promet de se charger de lui trouver un mari pour régulariser sa situation. CHAPITRE VIII Julien passe beaucoup de temps à faire des promenades à cheval il s'agit de sa nouvelle occupation favorite. Un après-midi, le couple reçoit la visite d'un couple de notables, les Fourville. Pour l'occasion, Julien soigne son apparence physique. Jeanne est séduite par la jeune femme. Ils promettent de se revoir. Deux mois plus tôt que prévu, Jeanne accouche en souffrant beaucoup. Elle est prise d'une folle passion pour son fils à tel point que l'enfant est confié à une nourrice Julien souhaite ainsi diminuer l'intensité de l'amour que sa femme porte à leur enfant. De son côté, Julien n'éprouve aucune attirance pour le nouveau-né. Un peu plus tard, Julien est pris d'une grande colère quand il apprend que des terres ont été données à Rosalie et à son enfant. Il demande aux parents de Jeanne de revenir sur leur décision, mais ceux-ci refusent. Rosalie trouve ainsi un mari. Les parents de Jeanne repartent à Rouen. CHAPITRE IX Julien et Jeanne rendent visite aux Fourville. Le jeune homme semble être un familier des lieux. Quelques jours plus tard, ils se rendent chez les Coutelier, qui passaient pour la première famille noble des environs. Mais les relations restent froides et guindées. Il est décidé qu'ils n'y retourneront pas. Ils fréquentent cependant régulièrement les Fourville. Un jour de printemps, Jeanne a une révélation elle réalise que Julien et Gilberte Fourville sont amants. Elle en a la preuve très rapidement. Elle fait celle qui ne sait rien. A l'arrivée de ses parents, Jeanne est effondrée quand elle aperçoit sa mère celle-ci semble avoir beaucoup vieilli et elle est très affaiblie et ne peut quasiment plus se déplacer. Le baron doit s'absenter du domaine. Alors, que Jeanne est partie en promenade, on l'appelle sa mère est au plus mal. Celle-ci est en fait décédée. Les obsèques sont organisées. Jeanne est très affectée par cette mort. En veillant sa mère, elle a tout à coup l'idée d'ouvrir le coffre à reliques de celle-ci. Elle y découvre une correspondance qui la choque elle comprend que sa mère a été la maîtresse d'un des meilleurs amis des parents de Jeanne. Elle brûle toutes les lettres. CAHPITRE X Les jours sont monotones et Jeanne fait peu à peu le deuil de sa mère, écrasée par le souvenir de ce qu'elle a découvert. Parallèlement, lui vient un nouveau besoin celui d'avoir une fille. Or, elle n'a plus de relations avec son mari depuis qu'elle a eu connaissance de la relation qu'il a eue avec Rosalie. Elle ne sait comment faire. Alors, elle va demander conseil au curé qui lui promet d'intervenir auprès de Julien. Julien retourne dans dans le lit de Jeanne, mais il prend ses précautions car il ne veut absolument pas d'autre enfant. Jeanne est désespérée. Elle retourne voir le curé qui lui conseille de faire croire qu'elle est enceinte pour que son mari cesse de prendre toute précaution. C'était une bonne idée Jeanne tombe enceinte. Elle ferme maintenant la porte de sa chambre à son mari. Un nouvel abbé vient remplacer le précédent. Il a un caractère très différent et prône une pratique très rigoureuse de la religion. Le baron n'aime pas les pratiques de cet homme et l'indique à sa fille. Jeanne se rapproche de l'homme d'église et devient une fidèle pratiquante. Mais peu à peu, il s'immisce dans la vie privée de tous et croit apprendre à Jeanne que son mari a une maîtresse. Elle ne réagit pas et l'homme d'église la critique à ce sujet. Il va ensuite prévenir le mari de Gilberte Fourville. Ce dernier, fou de rage, découvre la cabane dans laquelle les deux amants se sont retrouvés et il la fait basculer dans un précipice. Ils sont retrouvés morts tous les deux. Jeanne, très choquée par la mort de son mari, accouche d'un enfant mort une fille. CHAPITRE XI Commence une série d'années monotones et douces. Jeanne vit avec sa tante Lison et son père. Tous trois ne se consacrent qu'au fils de Jeanne qui est devenu le centre de tous les intérêts. L'enfant - surnommé Poulet- est surprotégé et élevé loin des contraintes sociales il ne fait pas sa communion alors qu'il en a l'âge. Il finit tout de même, à l'âge de douze ans par entrer en pensionnat dans un collège du Havre. Son absence désespère sa mère qui ne cesse d'aller le voir. Ses résultats ne sont pas brillants. Les années passent et c'est maintenant Paul qui rend visite à sa famille aux "Peuples". L'enfant devient adulte et semble être de moins en moins intéressé par ses visites au domaine familial. Un jour, Jeanne reçoit la visite d'un huissier qui vient se faire régler des dettes que Julien a contractées. Commence alors une nouvelle période le jeune homme a arrêté les études, a une relation avec une femme et accumule les dettes que sa famille rembourse régulièrement. Ses visites sont très rares et il ne contacte ses parents uniquement quand il a besoin d'argent. Il séjourne à Paris et en Angleterre. Le baron meurt d'une attaque d'apoplexie. Quelques temps plus tard, c'est au tour de Tante Lison. Jeanne, seule, s'effondre au cimetière. Elle est relevée et soignée par une femme qu'elle ne reconnaît pas dans un premier temps il s'agit de Rosalie. Les deux femmes se retrouvent et passent une nuit à parler, évoquant tout ce qui s'est passé pendant cette vingtaine d'années qui les a séparées. Rosalie affirme qu'elle a été assez heureuse. Elle est veuve maintenant, son fils a grandi et s'est marié. La ferme a été bien entretenue. Rosalie annonce à Jeanne qu'elle va rester près d'elle, et cela, sans gage car la mère de Paul n'a presque plus d'argent. CHAPITRE XII Rosalie prend totalement en charge Jeanne. Elle lui indique qu'elle doit cesser d'envoyer de l'argent à Paul et que le domaine des "Peuples" doit être vendu. Jeanne prépare son déménagement et quitte les lieux avec beaucoup de tristesse. CHAPITRE XIII les deux femmes s'installent dans une maison bourgeoise de Batteville. Les mois passent et Paul n'est toujours pas venu. Jeanne lui écrit une lettre pour lui demander de revenir. Il lui répond en lui demandant l'autorisation de se marier avec la femme qu'il aime. Jeanne refuse et part à Paris à sa recherche par le train. Arrivée dans la capitale, elle ne le trouve pas il a déménagé, laissant derrière lui de nombreuses dettes qu'elle paie. Rosalie, mise au courant de la situation demande à Jeanne de rentrer. CHAPITRE XIV La vie est très monotone. Jeanne ne sort plus, ne bouge plus. Elle vit dans le souvenir de son passé qu'elle tente de reconstituer minutieusement. En rentrant d'une visite aux "Peuples", elle découvre une lettre de Paul qui lui demande de l'aide sa femme qui vient d'accoucher d'une petite fille est en trian de mourir, et il ne sait pas quoi faire de l'enfant. Rosalie propose d'aller chercher l'enfant et part par le train. Là -bas, elle arrange la mariage de Paul pour l'enfant et elle rentre avec le bébé. Quand Jeanne les accueille, une émotion infinie l'envahit. Une nouvelle vie semble commencer pour les deux femmes.
1Il arriva, comme il était en prière en un certain lieu, lorsqu'il eut achevé, qu'un de ses disciples luit dit " Seigneur, apprenez-nous à prier, comme Jean l'a appris à ses disciples. " 2Il leur dit " Lorsque vous priez, dites Père, que votre nom soit sanctifié; que votre règne arrive. 3Donnez-nous chaque jour le pain nécessaire à notre subsistance; 4et remettez-nous nos péchés, car nous remettons nous-mêmes à tous ceux qui nous doivent; et ne nous induisez pas en tentation. " 5Et il leur dit " Qui de vous, ayant un ami, s'il va le trouver au milieu de la nuit et lui dit " Ami, prête-moi trois pains, 6car un mien ami m'est arrivé de voyage, et je n'ai rien à lui offrir, " 7et que celui-là réponde de l'intérieur " Ne m'importune point déjà la porte est fermée et mes enfants sont avec moi au lit; je ne puis me lever pour te donner, " 8je vous le dis, quand même il ne se lèverait pas pour lui donner parce qu'il est son ami, du moins à cause de son importunité, il se lèvera pour lui donner tout ce dont il a besoin. 9Et moi je vous dis Demandez et l'on vous donnera; cherchez et vous trouverez; frappez et l'on vous ouvrira. 10Car quiconque demande reçoit; qui cherche trouve, et l'on ouvrira à qui frappe. 11Y a-t-il parmi vous un père qui, si son fils lui demande du pain, lui donnera une pierre? Ou, s'il demande un poisson, lui donnera-t-il, au lieu de poisson, un serpent? 12Ou, s'il demande un oeuf, lui donnera-t-il un scorpion? 13Si donc vous, tout méchants que vous êtes, vous savez donner à vos enfants de bonnes choses, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l'Esprit-Saint à ceux qui lui demandent. " 14Il chassait un démon, qui était muet. Or, quand le démon fut sorti, le muet parla, et les foules furent dans l'admiration. 15Mais quelques-uns d'entre eux dirent " C'est par Béelzéboul, le chef des démons, qu'il chasse les démons. " 16D'autres, pour le mettre à l'épreuve, lui demandaient un signe venant du ciel. 17 Connaissant leurs réflexions, il leur dit " Tout royaume divisé contre lui-même va à la ruine et les maisons tombent l'une sur l'autre. 18 Et si Satan aussi est divisé contre lui-même, comment son royaume pourra-t-il subsister? puisque vous dites que c'est par Béelzéboul que je chasse les démons. 19 Mais si, moi, je chasse les démons par Béelzéboul, par qui vos fils les chassent-ils? C'est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. 20Mais si c'est par le doigt de Dieu que je chasse les démons, le royaume de Dieu est donc arrivé à vous. 21Lorsque l'homme fort et bien armé garde son palais, ce qu'il possède est en sûreté. 22 Mais qu'il en survienne un plus fort qui le vainque, il lui enlève toutes les armes dans lesquelles il mettait sa confiance, et il distribue ses dépouilles. 23Qui n'est pas avec moi est contre moi, et qui n'amasse pas avec moi disperse. 24Lorsque l'esprit impur est sorti d'un homme, il va par des lieux arides, cherchant du repos. N'en trouvant point, il dit " Je retournerai dans ma maison, d'où je suis sorti. " 25et revenu, il la trouve nettoyée et ornée. 26Alors il s'en va prendre sept autres esprits plus mauvais que lui et, étant entrés, ils y fixent leur demeure, et le dernier état de cet homme devient pire que le premier. "27Or, comme il parlait ainsi, une femme, élevant la voix du milieu de la foule, lui dit " Heureux le sein qui vous a porté, et les mamelles que vous avez sucées! " 28Mais il lui dit " Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent! " 29Comme les foules s'amassaient, il se mit à dire " Cette génération est une génération mauvaise; elle demande un signe, et il ne lui sera point donné d'autre signe que le signe du prophète Jonas. 30Car, de même que Jonas a été un signe pour les Ninivites, ainsi le Fils de l'homme en sera aussi un pour cette génération. 31La reine du Midi se lèvera, au jour du jugement, avec les hommes de cette génération, et les fera condamner, car elle est venue des extrémités de la terre pour entendre la sa gesse de Salomon, et il y a ici plus que Salomon. 32Les hommes de Ninive se dresseront, au jour du jugement, avec cette génération et la feront condamner, car ils ont fait pénitence à la prédication de Jonas, et il y a ici plus que Jonas. 33Personne n'allume une lampe pour la mettre dans un lieu caché ou sous le boisseau, mais sur le chandelier, afin que ceux qui entrent voient la clarté. 34La lampe du corps, c'est ton oeil. Tant que ton oeil est sain, tout ton corps aussi est éclairé; mais s'il est gâté, ton corps aussi est dans les ténèbres. 35Vois donc à ce que la lumière qui est en toi ne soit pas ténèbres. 36Si donc tout ton corps est éclairé, n'ayant aucune partie ténébreuse, il sera tout éclairé, comme lorsque la lampe t'éclaire de son éclat. " 37Quand il eut parlé, un Pharisien le pria de dîner chez lui; il entra et se mit à table. 38Or le Pharisien vit avec étonnement qu'il n'avait pas auparavant fait l'ablution avant le dîner. 39Le Seigneur lui dit " Vous donc, Pharisiens, vous purifiez le dehors de la coupe et du plat; mais, en vous, le dedans est plein de rapine et de malice. 40Insensés! Celui qui a fait le dehors n'a-t-il pas fait aussi le dedans? 41Toutefois, donnez l'aumône selon vos moyens, et voici que tout est pur pour vous. 42Mais malheur à vous, Pharisiens, parce que vous payez la dîme de la menthe, de la rue et de tout légume, et que vous laissez de côté la justice et l'amour de Dieu! Il fallait pratiquer ceci, sans négliger cela. 43Malheur à vous, Pharisiens, parce que vous aimez le premier siège dans les synagogues et les saluts sur les places publiques! 44Malheur à vous, parce que vous êtes comme les tombeaux qu'on ne voit pas, et sur lesquels on passe sans le savoir! " 45Alors un des docteurs de la Loi, prenant la parole, lui dit " Maître, en parlant de la sorte, vous nous outragez, nous aussi. " 46Il dit " A vous aussi, docteurs de la Loi, malheur! Parce que vous chargez les hommes de fardeaux difficiles à porter, et vous-mêmes, vous ne touchez pas aux fardeaux d'un seul de vos doigts. 47Malheur à vous parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes, et ce sont vos pères qui les ont tués! 48Vous êtes donc des témoins et vous approuvez les actes de vos pères; car eux les ont tués, et vous, vous bâtissez. 49C'est pourquoi aussi la Sagesse de Dieu a dit Je leur enverrai des prophètes et des apôtres; ils en tueront et persécuteront; 50afin qu'il soit demandé compte à cette génération du sang de tous les prophètes qui a été répandu depuis la fondation du monde, 51depuis le sang d'Abel jusqu'au sang de Zacharie, mis à mort entre l'autel et le sanctuaire. Oui, je vous le dis, il en sera demandé compte à cette génération. 52Malheur à vous, docteurs de la Loi, parce que vous avez enlevé la clef de la science; vous-mêmes n'êtes pas entrés, et vous avez empêché ceux qui étaient pour entrer! " 53Et quand il fut sorti de là , les scribes et les Pharisiens se mirent à le presser vivement et à provoquer des réponses sur une foule de choses, 54lui tendant des pièges pour surprendre quelque chose de sa bouche.
aucun de nous ne reviendra résume par chapitre