Débatphilo / Devenir un chevalier des temps modernes Pour alimenter des débats philo sur le droit au respect, à « l'écoute » Les relations entre élèves Comment rendre accessibles aux
Ilétait l'un des fervents défenseurs du Japon et de sa cohésion, . Dextérité. Combat OU Tir. Archétype libre. Si le joueur ne trouve pas son bonheur dans les différents archétypes, il peut, avec l'accord du MJ, en créer un lui-même, avec les avantages de caractéristiques qui lui semblent . Deux différentes au choix, à définir.
Alire de toute urgence pour comprendre ce drôle de langage utilisé par les grands-parents ! Nicole Lambert, la créatrice des Triplés du Figaro Magazine, a inventé cette expression pour désigner les petits-enfants : « Chic, ils arrivent ! Ouf, ils repartent ! » D’où la contraction « chicouf ». Et certains grands-parents osent
LeMoyen Age au cycle 2. DDM - Le temps, Repères temporels et oeuvres d'Art 1 Comment. Vous trouverez dans cet article des ressources autour du Moyen Age, thème abordé au sein de mon projet « Repères temporels et oeuvres d’Art ». Au programme, seulement : les chevaliers et les châteaux forts.
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Biensûr, je saute là des étapes par nécessité de temps sur ma longue Initiation, celle que nous avons tous connue, même si certains ont été plus rapides que oi, j’avais besoin de me décalaminer l’âme. Alors lorsque le Très 2 ont été plus rapides que mol, j’avais besoin de me décalaminer l’âme. Alors lorsque le Très Sage, après avoir rompu le cachet et ouvert la boite
5LSm. D’après l’Association d’entraide de la noblesse française ANF, la France compterait aujourd’hui trois mille deux cents familles nobles. Voici la définition exacte dont se sert l’association pour catégoriser la noblesse il faut pouvoir justifier de la filiation naturelle et légitime jusqu’à un ancêtre en ligne directe et masculine » et il faut impérativement pouvoir produire un acte officiel récognitif de noblesse régulière française, acquise et transmissible. » Hermine de Clermont-Tonnerre début l’introduction de son guide du savoir-vivre avec une généalogie impressionnante. Sa famille est issue de la noblesse française depuis plus de mille ans ! Fascinant ! En France, la noblesse a encore du prestige. Les premiers titres distinctifs remontent à l’antiquité. On devenait noble par récompense civile ou militaire. Cette origine explique la déférence que nous avons encore à l’égard de ces dignes représentants. Aujourd’hui, nous pouvons encore acquérir un titre. Vous trouverez le mode d’emploi pour obtenir la Légion d’honneur ou l’ordre du Mérite ici. Noblesse et apostrophe Comment s’adresser à un noble ? Pour s’adresser à un noble, il est inutile de citer son titre. Contentez-vous du Monsieur et Madame. Cette règle a une exception les ducs et les duchesses. Et oui, la culture française est friande des exceptions aux règles. La particule ne se nomme pas, sauf si elle est précédée du prénom et du titre de la personne. Par exemple la Baronne Nadine de Rothschild. La noblesse tient la chevalerie pour héritage. Le noble se doit d’être au service des autres. Son comportement est simple et humble. Il est là pour aider la veuve et l’orphelin. Cette grandeur d’âme fait de lui quelqu’un d’exceptionnel. Noble ou pas, il est toujours possible de devenir un gentleman ou une lady des temps modernes. La connaissance et la pratique de bonnes manières permettent cette ascension sociale.
Podcasts Série Les temps modernes Accueillir bébé autrement en 2021. Il faut être un peu fou pour décider de devenir parent en ce moment. Les bébés 2021 ont été conçus dans une période qui ne ressemble à aucune autre. S’ils ressemblent à tous les autres bébés, leurs parents, en revanche, sont plus anxieux. Comment mener une grossesse aussi sereine que possible ? Comment rompre l’isolement de la future ou jeune maman ? Comment renforcer le lien parent-enfant ? Quelles techniques pour retrouver de la joie et de la légèreté dans l’attente, comme dans l’accueil de bébé ? Ce sont toutes les questions que nous aborderons avec nos trois invitées, toutes professionnelles de l’accompagnement des futurs parents et des tout-petits. – Bénédicte Zuber, sage-femme – Marcella, sophrologue et auteure de Poèmes à murmurer à l’oreille des bébés » – Caroline Leprince, infirmière spécialisée en accompagnement autour de la naissance. Poèmes à murmurer à l’oreille des bébés, auteure Marcella, illustrations Marie Poirier, éditions Les Venterniers 2020
Quand, chez les Gaulois et chez les premiers Francs, un jeune homme atteignait l’âge viril, il était admis parmi les guerriers, et recevait dans une assemblée publique l’épée, la hache, la pique et le bouclier. Celte coutume se perpétua parmi les Francs établis dans la Gaule. En 791 à Ratisbonne, Charlemagne ceignit lui-même solennellement l’épée à son fils, Louis le Débonnaire, avant son départ pour l’armée. Louis le Débonnaire, à son tour, en 838, conféra le même honneur à Charles le Chauve. Cette coutume n’avait point encore l’importance qu’elle a eue depuis. Le mot miles ne signifiait alors qu’un homme de guerre. Pendant les deux premières dynasties mérovingienne et carolingienne, ce mot a eu constamment le même sens que le mot vassus. Il a signifié, un serviteur militaire, un client féodal. Les vassaux d’une grande terre étaient inscrits indifféremment sous les titres d’homines, ou de milites. Chevalier banneret priant avant son départ pour la deuxième croisade 1146.Gravure réalisée d’après un dessin de Félix Philippoteaux appartenant à la sérieCostumes civils et militaires des français à travers les siècles et publiée dans La Franceet les Français à travers les siècles par Augustin Challamel 1882 Ce n’est point encore là de la chevalerie ; mais tout change dans les temps qui suivent l’établissement des communes, et dès que les villes devenues franches ont reçu le droit de guerre et de port d’armes. Le titre de Franc, en se généralisant, avait donné naissance au titre de noble ; le titre d’homme de guerre miles, en se généralisant, donne naissance à une dignité militaire particulièrement affectée aux nobles. C’est ainsi que s’est établie la chevalerie. Dans le nord de la France, les seigneurs et les possesseurs de fiefs furent seuls chevaliers ; seuls ils avaient le droit de le devenir. Dans le midi de la France, cette règle souffrit quelques exceptions ; les bourgeois devinrent quelquefois chevaliers, et la chevalerie ne fut pas purement féodale ; les chevaliers ne formaient pas d’ailleurs une classe à part ayant dans la société des fonctions et des devoirs distinctifs. La chevalerie était une dignité que recevaient, à un certain âge et à certaines conditions, la plupart des possesseurs de fiefs. Elle consistait essentiellement dans l’investiture des armes, dans l’admission au rang et aux honneurs des guerriers. Quand le fils d’un seigneur était parvenu à l’âge d’homme, son père l’armait solennellement chevalier et c’était non pas à son fils seul, mais aussi aux jeunes vassaux élevés dans l’intérieur de sa maison que le seigneur conférait celte dignité. Ces jeunes gens tenaient à honneur de la recevoir de la main de leur suzerain, en présence de leurs compagnons, et dans la cour du château féodal qui avait remplacé l’assemblée de la tribu. L’admission au rang de chevalier était aussi une espèce d’hommage résultant des relations féodales, et dans lequel le nouveau chevalier se reconnaissait le vassal futur de son suzerain. Pendant longtemps on a considéré la chevalerie comme une grande institution établie dans le but de défendre les faibles contre les forts, de redresser les torts et les injustices et de lutter contre le déplorable étal de la société. Plusieurs historiens, et notamment Sismondi, l’ont ainsi représentée. Le contraste qu’on remarquait entre la faiblesse des rois et la force des guerriers, dit le savant auteur de l’Histoire des Français, fut une circonstance propre à faire naître la noble pensée de consacrer d’une manière solennelle et religieuse les armes des forts à protéger les faibles. ... La noblesse châtelaine avait continué à multiplier ; l’art de la construction des châteaux avait luit des progrès ; les murailles étaient plus épaisses, les tours plus élevées, les fossés plus profonds. ... L’art de forger les armes défensives avait, de son côté, fait des progrès, le guerrier était tout entier revêtu de fer ou de bronze, ses jointures en étaient couvertes, et son armure, en conservant aux muscles leur souplesse, ne laissait plus d’entrée au fer ennemi. Le guerrier ne pouvait presque plus concevoir de crainte pour lui-même ; mais plus il était hors d’atteinte, plus il devait sentir de pitié pour ceux que la faiblesse de leur âge ou de leur sexe, rendait incapables de se défendre eux-mêmes ; car ces malheureux ne trouvaient aucune protection dans une société désorganisée, auprès d’un roi aussi timide que les femmes, et enfermé comme elles dans son palais. La consécration des armes de la noblesse, devenue la seule force publique, à la défense des opprimés, semble avoir été l’idée fondamentale de la chevalerie. À une époque où le zèle religieux se ranimait, où cependant la valeur semblait la plus digne de toutes les offrandes qu’on pût présenter à la Divinité, il n’est pas très étrange qu’on ait inventé une ordination militaire, à l’exemple de l’ordination sacerdotale, et que la chevalerie ait paru une seconde prêtrise, destinée d’une manière plus active au service divin. » Chevalier servi par son écuyer et ses pages à la fin du XIIe siècle. Gravure réaliséed’après un dessin de Félix Philippoteaux appartenant à la série Costumes civilset militaires des français à travers les siècles et publiée dans La France et les Françaisà travers les siècles par Augustin Challamel 1882 Guizot ne pense pas que la chevalerie ait été inventée au XIe siècle pour un but aussi moral. Il ne voit en elle que le développement progressif de faits anciens, la conséquence spontanée des mœurs germaniques et des relations féodales. La chevalerie, dit-il, est née dans l’intérieur des châteaux, sans autre intention que de déclarer 1° l’admission du jeune homme au rang et à la vie des guerriers ; 2° le lien qui l’unissait à son suzerain, au seigneur qui l’armait chevalier. ... Mais quand une fois la société féodale eut acquis quelque fixité, quelque confiance en elle-même, les usages, les sentiments, les faits de tout genre qui accompagnaient l’admission du jeune homme au rang des guerriers vassaux, tombèrent sous l’empire de deux influences qui ne tardèrent pas à leur imprimer un nouveau tour, un autre caractère. La religion et l’imagination, l’église et la poésie s’emparèrent de la chevalerie, et s’en firent un puissant moyen d’atteindre au but qu’elles poursuivaient, de répondre aux besoins moraux qu’elles avaient mission de satisfaire. » La religion dominait dans la cérémonie principale de l’admission à la chevalerie. Le jeune écuyer aspirant au titre de chevalier, était d’abord dépouillé de ses vêtements et mis au bain, symbole de purification. Au sortir du bain, on le revêtait d’une tunique blanche, symbole de pureté ; d’une robe ronge, symbole du sang qu’il devait verser pour le service de la foi ; d’un juste-au-corps noir, symbole de la mort qui frappe tous les hommes. Ainsi purifié et vêtu, le récipiendaire devait observer pendant vingt-quatre heures un jeûne rigoureux. Il devait passer la nuit en prières, quelquefois seul, dans l’église, quelquefois avec un prêtre et des parrains priant avec lui. Le lendemain, au point du jour, il se confessait ; après la confession, il était admis à la communion ; puis il assistait à une messe du Saint-Esprit, suivie d’un sermon sur les devoirs des chevaliers. Le sermon fini, il s’avançait vers l’autel, une épée de chevalier suspendue au col ; le prêtre détachait cette épée, la bénissait et la lui remettait au col. Le récipiendaire s’agenouillait ensuite devant le seigneur et le priait de l’armer chevalier. — Quel dessein, lui demandait le seigneur, vous fait désirer entrer dans l’ordre ? Si c’est pour être riche, pour vous reposer et pour être honoré sans faire honneur à la chevalerie, vous en êtes indigne, et seriez à l’ordre de chevalerie, que vous recevriez, ce que le clerc simoniaque est à ;la prélature. Le récipiendaire promettait de s’acquitter scrupuleusement des devoirs de chevalier, et le seigneur lui accordait sa prière. » Nous allons consigner les devoirs imposés aux chevaliers et consacrés par leurs serments. Les vingt-six articles qu’on va lire, empruntés au Vrai théâtre d’honneur et de chevalerie de Vulson de la Colombière, ne forment point un acte unique, rédigé en une fois et d’ensemble ; c’est le recueil des divers serments exigés des chevaliers à diverses époques, et d’une façon plus ou moins complète, du IXe au XIVe siècle. Plusieurs de ces serments appartiennent à des temps et à des états de société assez différents ; mais ils indiquent néanmoins le caractère moral qu’on s’efforçait d’imprimer à la chevalerie. Il y a, dit Guizot, dans ces obligations imposées aux chevaliers, un développement moral bien étranger à la société laïque de celte époque. Des notions morales si élevées, souvent si délicates, si scrupuleuses, surtout si humaines, et toujours empreintes du caractère religieux, émanent évidemment du clergé. Le clergé seul alors pensait ainsi des devoirs et des relations dis hommes. Son influence fut constamment employée à diriger vers l’accomplissement de ces devoirs, vers l’amélioration de ces relations, les idées et les coutumes qui avaient enfanté la chevalerie. La chevalerie n’a point été, comme on l’a dit, instituée pour la protection des faibles, le rétablissement de la justice, la réforme des mœurs ; elle est née, simplement, sans dessein, comme une conséquence naturelle des traditions germaniques et des relations féodales ; mais le clergé s’en est aussitôt emparé, et s’en est fait un moyen pour travailler à établir dans la société la paix, dans la conduite individuelle, une moralité plus étendue et plus rigoureuse. » Chevalier du temps des croisades, au XIIIe siècle. Chromolithographiede la série Les costumes Antiquité et Moyen Âge Un vieux poète, Eustache Deschamps, cité par Sainte-Palaye, a heureusement résumé en quelques vers les devoirs du chevalier Vous qui voulez l’ordre de chevalier,Il vous convient mener nouvelle vie ; Dévotement en oraison veillier,Pechié fuir, orgueil et villenie L’Eglise devez deffendre ;La veuve, aussi l’orphelin entreprendre ;Estre hardis et le peuple garder ;Prodoms, loyaulz sanz rien de l’autruy se doit chevalier gouverner. Humble cuer ait ; toudis toujours doit travaillerEt poursuir faitz de chevalerie ;Guerre loyal, estre grand voyagier,Tournoiz suir suivre et jouster pour sa doit à tout honneur tendre,Si c’om ne puist de lui blasme repandre,Ne lascheté en ses œuvres trouver ;Et entre touz se doit tenir le mendre ;Ainsi se doit gouverner chevalier. Il doit amer son seigneur droiturier,Et dessus touz garder sa seigneurie ;Largesse avoir, estre vrai justicier ;Des prodomes suir la compagnie,Leur diz oir et aprendre,Et des vaillands les prouesses comprendre,Afin qu’il puist les grands faitz achever,Comme jadis fist le roy Alexandre,Ainsi se doit chevalier gouverner. Le récipiendaire jurait 1° De craindre, révérer et servir Dieu religieusement, de combattre pour la foi, et de mourir plutôt que de renoncer au christianisme ; 2° De servir son prince souverain fidèlement, et de combattre pour lui et la patrie très valeureusement ; 3° De soutenir le bon droit des plus faibles veuves, orphelins, et demoiselles en bonne querelle, et pourvu que ce ne fût ni contre son honneur propre, ni contre son roi ou prince naturel ; 4° De n’offenser jamais aucune personne malignement et de ne jamais usurper le bien d’autrui, mais plutôt combattre ceux qui le feraient ; 5° De ne se laisser jamais par avarice, récompense, gain et profit, obliger à faire aucune action, et d’agir pour la seule gloire et vertu ; 6° De combattre pour le bien et le profit de la chose publique ; 7° D’obéir aux ordres des généraux et capitaines qui auraient droit de lui commander ; 8° De garder l’honneur, le rang et l’ordre de ses compagnons, et de n’empiéter rien par orgueil, ni par force sur aucuns d’iceux ; 9° De ne combattre jamais accompagné contre un seul, et de fuir toutes fraudes et supercheries ; 10° De ne porter qu’une épée, à moins qu’il ne fût obligé de combattre seul contre deux ou plusieurs ; 11° De ne se servir jamais de la pointe de son épée dans un tournoi, ou autre combat à plaisance ; 12° De s’obliger par sa foi et par son honneur, dans le cas où il serait fait prisonnier dans un tournoi, d’exécuter de point en point les conditions de l’emprise, de livrer même au vainqueur ses armes et son cheval, si celui-ci voulait les avoir, et de ne combattre en guerre ni ailleurs, sans son congé permission ; 13° De garder la foi inviolablement à tout le monde, et particulièrement à ses compagnons, soutenant leur honneur et profit entièrement en leur absence ; 14° De s’aimer et honorer les uns les autres, et de se porter aide et secours toutes les fois que l’occasion se présenterait ; Scène d’adoubement d’un chevalier. Enluminure extraite du Roman de Troiepar Benoît de Sainte-Maure poète du XIIe siècle, dans une version enrichiedatant d’environ 1350 manuscrit français n°782 de la BnF 15° De ne quitter jamais les armes ayant fait vœu ou promesse d’aller en quelque queste ou aventure étrange, si ce n’est pour le repos de la nuit ; 16° De n’éviter point en la poursuite de queste ou aventure, les mauvais ou périlleux passages ; de ne se détourner jamais du droit chemin, de peur de rencontrer des chevaliers puissants, ou des monstres, bêtes sauvages, ou autre empêchement que le corps et le courage d’un seul homme peut mener à chef ; 17° De ne prendre jamais aucun gage ni pension d’un prince étranger ; 18° De vivre, étant commandant de troupes, avec le plus d’ordre et de discipline qu’il serait possible, notamment en son propre pays, et de ne souffrir jamais aucun dommage ni violence être faits ; 19° Étant obligé à conduire une dame ou damoiselle, de la servir, la protéger et la sauver de tout danger et de toute offense, ou de mourir à la peine ; 20° De ne faire jamais violence à dame ou à damoiselle, encore qu’il les eût gagnées par armes, sans leur volonté et consentement ; 21° De ne refuser point un combat égal, sans plaie, maladie, ou autre empêchement raisonnable ; 22° Ayant entrepris de mettre à chef une emprise, d’y vaquer an et jour, s’il n’en était rappelé pour le service du roi et de la patrie ; 23° Ayant fait un vœu pour acquérir quelque honneur, de ne s’en retirer point qu’il ne l’eût accompli ; 24° D’être fidèle observateur de la parole et de la foi donnée ; étant fait prisonnier en bonne guerre, de payer exactement la rançon promise, ou de se remettre en prison au jour et temps convenu, selon sa promesse, à peine d’être déclaré infâme et parjure ; 25" Étant de retour à la cour de son souverain, de rendre au roi et au greffier de l’ordre un véritable compte de ses aventures, encore même qu’elles fussent quelquefois à son désavantage, sous peine d’être privé de l’ordre de chevalerie ; 26° Enfin, sur toutes choses, d’être fidèle, courtois, humble, et de ne faillir jamais à sa parole, pour mal ou perte qui lui en pût advenir. Quand le récipiendaire avait prêté serment, des chevaliers, et quelquefois des dames, s’approchaient pour le revêtir du nouvel équipement qui lui était destiné ; on lui mettait 1° les éperons ; 2° le haubert, ou cotte de mailles ; 3° la cuirasse ; 4° les brassarts et les gantelets ; 5° enfin, on lui ceignait l’épée. Le bâtard de Vendôme et d’autres écuyers faits chevaliers par de Jean Bourdichon extraite des Vigiles de Charles VIIpar Martial d’Auvergne manuscrit français n°5054 de la BnF, vers 1485 Il était alors ce qu’on appelait adoubé, c’est-à -dire adopté, selon Du Cange. Le seigneur se levait, allait à lui, et lui donnait l’accolade accolée ou colée, trois coups du plat de son épée sur l’épaule ou sur la nuque, et quelquefois un coup de la paume de la main sur la joue, en disant Au nom de Dieu, de saint Michel et de saint George, je te fais chevalier. Et il ajoutait souvent Sois preux, hardi et loyal. On apportait son casque au nouveau chevalier, on lui amenait un cheval ; il sautait dessus dans l’église, ordinairement sans le secours des étriers, et le faisait caracoler en brandissant su lance ou son épée ; puis il sortait de l’église et allait sur la place, au pied du château, renouveler ses exercices équestres devant le peuple rassemblé, et qui le saluait de ses vives acclamations. » La chevalerie féodale s’éteignit au XVe siècle ; elle avait enfanté les ordres religieux militaires, les Templiers, les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem ordre de Malte, les chevaliers Teutoniques, etc. Elle donna naissance aux chevaliers de rang et de parade, aux cordons et aux ordres de cour. Pendant les trois siècles où elle brilla de tout son éclat, elle eut sur les actions et la marche de la société, une influence moins grande qu’on ne le suppose ; mais elle agit vivement sur l’imagination et la pensée des hommes, elle contribua à développer les sentiments nobles et élevés, la générosité, l’humanité, le dévouement, l’abnégation de soi-même, et toutes ces vertus qu’on a justement qualifiées de chevaleresques.
Période historique Moyen-Âge Les chevaliers Type de document Roman Auteur WEULERSSE OdileIllustrateur BEAUJARD YvesEditeur Hachette Collection Le Livre de poche jeunesse HachetteAnnée d'édition 1990 A partir de 11 ans. ISBN 978-2-0100-0902-0 EAN 9782010009020Prix 5,90 € Fiche du livre Avis des lecteurs Résumé Thibaut de Sauvigny est un écuyer de 15 ans. Grâce à un paysan prénommé Barnabé, il sauve la belle Eléonore, fille du comte de Blois que des brigands venaient d'enlever. Pour le remercier de cet acte de bravoure, le seigneur de Montcornet adoube Thibaut. Il lui remet un bouclier vert et une épée "Santacrux". Thibaut aimerait épouser également Eléonore mais sa modeste condition l'en empêche. Foulque de Montcornet, le fils du seigneur, étant d'un meilleur rang, entend bien épouser la jeune fille bien que celle-ci refuse catégoriquement. Désormais rivaux, Thibaut ne veut pas être le vassal de Foulque. Il préfère devenir un chevalier errant et engage Barnabé pour être son écuyer. Pendant ce temps, bien que malheureuse, Eléonore connaît d'autres peines. Sa soeur Rosamonde a jeté également son dévolu sur le beau Thibaut. Or, elle voit bien que ce dernier ne s'intéresse qu'à Eléonore. Pour l'en détourner, elle n'hésite pas à attenter à la vie de sa soeur. L'avis d'Histoire d'en lire Avec Le Chevalier au bouclier vert, Odile Weulersse change d'époque et s'intéresse au Moyen Age et plus précisément à la chevalerie. Un thème fortement apprécié des jeunes lecteurs associé à une aventure prenante. D'abord écuyer puis chevalier, Thibaut de Sauvigny montre l'exemple du respect du code de la chevalerie. Un peu trop même au goût de son écuyer Barnabé, qui est souvent d'un précieux secours à son maître. L'auteure décrit alors avec précisions au coeur même du récit les principales règles de la chevalerie. Plus largement, le Moyen Age, les catégories et l'organisation sociale font l'objet de nombreux détails également. Outre ce contexte historique fourni, Le Chevalier au bouclier vert est un récit avec des rebondissements permanents, tenant en haleine le lecteur. Les retrouvailles et séparations entre Thibaut et Eléonore n'en finissent pas mais sans jamais lasser. Ce roman est idéal pour approfondir ses connaissances sur le Moyen Age. Il est très accessible malgré le vocabulaire propre à l'époque historique décrite. L'utilisation du présent au lieu du passé facilite la compréhension de l'ensemble. Le Chevalier au bouclier vert est désormais une référence en littérature jeunesse sur le Moyen Age et est souvent recommandé par les enseignants. A lire aussi, d'autres chroniques du roman Le Chevalier au bouclier vert d'Odile WEULERSSE - Le Chevalier au bouclier vert sur le blog La bibli de Momiji - Le Chevalier au bouclier vert sur le Blog-O-noisettes - Le Chevalier au bouclier vert sur le blog Les lectures de Joana - Le Chevalier au bouclier vert sur le blog Je lis je critique.
Je ne sais pas vous mais en quelques années, j’ai déjà eu l’occasion de tester un certain nombre de mise en place des règles et de règles elles-mêmes. Le fait est que je n’ai jamais trouvé chaussure à mon pied. Ou plutôt devrais-je dire que je n’ai pas trouvé de recette miracle qui fonctionne d’une année sur l’autre. Certains élèves, et donc certaines classes, m’ont semblé pouvoir fonctionner sans règles affichées et instaurées de manière cérémonielle » alors que d’autres avaient besoin d’une explicitation maximum des règles. Certains élèves sont parfaitement capables de restituer un certain nombre de règles issues des règlements de classe précédents alors que d’autres partent dans tous les sens sans réussir à organiser tout cela malgré mes efforts de médiation. Pire, travailler sur les règles en classe ne semble pas avoir grande influence sur le respect de celles-ci par la suite. Difficile, quand les classes et les élèves changent tant d’une année sur l’autre mes changements de niveau réguliers n’aidant pas, d’avoir une séquence toute prête, qui marcherait à tous les coups. Difficile d’obtenir un ensemble de règles écrites qui correspondraient aux besoins de toutes les classes. C’est à dire que dans le fond, nous avons tous à peu près les mêmes respect, écoute, etc. mais que je me demande quel rôle joue la forme pour certains élèves et si elle en joue vraiment un si essentiel. J’en suis venue à une conclusion que j’ai déjà tirée pour la gestion des comportements ce n’est pas le système » qui est central mais la posture ». Et quand je parle de posture, je ne parle pas que de l’enseignant. J’ai envie de voir les choses plus en profondeur. Expériences et réflexions Différentes façons d’aborder un règlement de classe Voici une petite liste de choses que j’ai eu l’occasion de tester en classe jusque là Sur la question quand travailler les règles ? » organiser une séquence sur les règles en tout début d’année, sur la base des acquis des précédentes années attendre un peu de connaitre les élèves et imposer, de fait, un certain nombre de règles temporaires ou non moi-même en attendant attendre un peu plus que le besoin se fasse vraiment sentir, pour partir du vécu des élèves Sur la question du fond et de la forme partir de l’expérience des élèves et de leur travail pour rédiger et formuler les règles imposer mes règles et faire un travail dessus avoir déjà préparé les règles mais moduler la formulation selon les remarques des élèves partir du règlement de l’école avec les plus grands faire réaliser un travail individuel, de groupe ou encore des débats Au final, comme je le disais déjà , pas de recette miracle. Ce qui a pu fonctionner à merveille avec une classe n’a pas été aussi magique avec la suivante. J’en suis venue à l’idée que je ne me posais pas forcément les bonnes questions. Si vous avez aussi expérimenté des choses qui ont plus ou moins bien fonctionné, n’hésitez pas à partager votre expérience en commentaire ci-dessous ! Retour aux fondements Des règles pour vivre en collectivité Pourquoi y a-t-il des règles ? La première réponse qui m’est venue est, sans trop d’originalité pour vivre ensemble, en collectivité. Il semble évident que nous préparons les élèves à leur vie future. A ce moment-là , ils devront pouvoir évoluer au sein de groupes plus ou moins étendus, allant jusqu’à l’échelle de la nation voire du monde et qui sait… peut-être plus ? Cela étant, si on part de ce postulat, il me semble qu’on sous-entend que Suivre les règles est un moyen efficace voire suffisant pour que le groupe au sein duquel elles s’appliquent fonctionne et que tout s’y passe règles sont toujours pensées pour garantir l’harmonie entre les membres d’un groupe et le bon fonctionnement de celui-ci. La première affirmation n’est a priori vraie que si tout le monde respecte les mêmes règles. Qui plus est, ces deux affirmations s’appliquent assez bien à l’école, où les adultes bienveillants proposent un cadre sûr pour les élèves. Cependant, ce n’est pas toujours vrai dans le monde extérieur ». D’ailleurs, si je parle de fonctionner », ce n’est pas non plus un hasard une entreprise fonctionne. De là à dire que tout s’y passe bien pour tout le monde si les règles sont respectées, c’est une autre affaire. Qui plus est, malgré tous nos efforts, les règles pensées pour l’école ou ailleurs doivent parfois être revues à la lumière de nouveaux évènements qui en montrent les limites. Donc, les règles que nous pensons, que nous rassemblons en règlement, ont certes pour objectif de permettre à chacun d’évoluer au sein du groupe classe, école dans une certaine harmonie et sérénité. Pour autant, suivre simplement ce règlement ne suffit pas nécessairement et les règles énoncées dans le règlement sont potentiellement imparfaites et pourraient être questionnées par les évènements. Règlement, règles explicites, règles implicites Qui plus est, il existe des groupes sans règlement et qui fonctionnent très bien. Il peut même s’agir de groupes étendus pensez à une très grande réunion de famille, par exemple. J’ai moi-même eu, une fois, une classe où il n’a pas été nécessaire de s’étendre sur les règles, ni afficher de règlement. Cela ne signifie pas que, dans ces cas, il n’y a pas de règles mais qu’il en existe un certain nombre qui deviennent implicites, jusqu’à ce qu’on les enfreigne en général. Finalement, si on y pense, il y a toujours plus de règles implicites que de règles explicites. On retrouve facilement certaines de ces règles avec les élèves les plus jeunes. Demandez à votre classe de CP ce qu’on peut faire ou non à l’école et ils vous diront surement des choses comme On ne mange pas les livres. » ou encore On ne lance pas de cailloux sur les fenêtres. » Ce sont autant de petites règles qui découlent de principes et de règles plus généraux et qui deviennent implicites avec le temps. Si vous attrapez un cycle 3 qui lance un caillou sur une fenêtre et lui demandez s’il y était autorisé, quand bien même ce cas n’est pas présent dans le règlement de l’école, celui-ci saura vous dire sans peine non ». Les principes fondateurs Comment se fait-il qu’une classe ait pu, une année, se dérouler à merveille en l’absence de texte le règlement en appui ? Comme quoi, il n’y a pas que les classes difficiles qui nous questionnent. Pour mon cas, je récupérais un groupe d’élèves essentiellement issus de la classe d’une collègue avec qui je partage beaucoup. Ce beaucoup », ce sont des principes communs. Nous ne fonctionnons pas à l’identique, nous n’avons pas toujours les mêmes règles, mais elles se basent sur les mêmes principes et les mêmes préoccupations. Et parmi ces préoccupations, je crois qu’il est important de préciser que celle qui me semble la plus importante n’est pas d’en faire de parfaits apprenants ». Non, ma préoccupation première est que chaque élève trouve sa place, se sente bien, en sécurité physique et affective et trouve en lui le courage et la force nécessaires pour s’épanouir. Parce que oui, il faut tout ça pour apprendre et devenir soi » ! Certains enfants peuvent être paralysés par le risque d’échec ou d’autres s’épuiser à force de progresser trop lentement à leur goût. Le climat de classe dans lequel évolue chaque élève me semble essentiel à leur réussite au sens d’accomplissement. Mieux, les élèves, entre eux, partageaient ces principes communs, même s’ils ne les percevaient pas forcément comme nous, adultes. Ils avaient le goût de l’effort, l’envie d’apprendre, le plaisir d’essayer. J’ajouterais même qu’ils avaient de très bonnes habitudes de coopération. Le groupe était vécu comme une force et chacun avait à cœur de voir les autres réussir aussi. Et tout cela, ils étaient parfaitement capables de l’expliciter. J’en suis donc venue à une conclusion que je pressentais déjà les principes généraux qui fondent les règles que nous choisissons d’adopter sont plus importants que le règlement lui-même et méritent qu’on s’y penche explicitement, d’une manière ou d’une autre. Si on prend souvent le temps d’expliciter la multitude de sous-règles » qui découlent du règlement, ces principes semblent trop souvent oubliés. Devenir l’auteur de son propre épanouissement Dans le fonctionnement habituel d’un règlement, ce n’est pas le fait de respecter les règles qui garantit mon propre bien-être et mon épanouissement. C’est le fait que les autres respectent ces mêmes règles qui me permet d’être heureux ou plutôt de ne pas être malheureux et en sécurité. Or, ça me semble être une posture très passive, finalement. Et là , ce sont plutôt les classes difficiles qui remettent en cause ce fonctionnement à partir du moment où un seul élève ne respecte pas les règles, ce sont tous les autres qui se retrouvent impactés et impuissants. Certains peuvent même ne plus vouloir venir à l’école ! Quel message faisons-nous alors passer malgré nous ? Est-ce vraiment ce que nous attendons du règlement de notre classe ? N’est-il pas trop limité dans cette forme ? C’est en tout cas ce que je pense. C’est pour cela que, progressivement, j’ai commencé à changer de point de vue. Les règles d’une classe devraient, selon moi, permettre à chacun d’être actif, de prendre en main son épanouissement, de garantir et préserver son propre bien-être. On considère parfois trop le bonheur à la négative c’est quand rien de mauvais ne nous arrive. Or, il dépend aussi et surtout, selon moi, de sa capacité à le construire et le protéger. De même, si on creuse un peu avec les élèves, on peut vite tourner en rond. Posez la question Comment être sage ? » aux élèves. Combien répondront En ne faisant pas de bêtises. » ? L’élève sage, ce serait donc celui qui ne fait pas » de bêtises. Mais dans ce cas, que faire avec ceux qui ne sont pas sages ? Ceux dont le comportement est problématique ? On sait tous combien dire Ne fais pas ceci. » est inefficace. De même, les contrats, les adaptations, ne devraient être que temporaires. J’ai donc envie de chercher ailleurs. Des règles actives » Les règles de la classe devraient donc, selon moi, être centré sur moi » pour chaque élève. La question n’est plus ce que doivent faire les autres » mais ce que je dois faire, moi » ou plutôt ce que je peux faire, moi ». La règle devient un espace cadré de liberté et d’action. Il faudra donc mettre au centre des échanges le comment » afin que les élèves aient des éléments concrets de mise en oeuvre. Un élève a, en général, beaucoup d’énergie. Toute cette énergie ne peut pas être constamment et exclusivement investie dans les apprentissages. J’essaye donc de les inviter à utiliser cette énergie à améliorer le cadre dans lequel ils évoluent, leurs relations avec les autres et leur estime d’eux-mêmes. Des principes limités en nombre En plus du comment », on va aussi s’intéresser au pourquoi ». En effet, si l’élève sait pourquoi il devrait faire les choses, et comment y arriver, il me semble qu’on augmente sensiblement les chances qu’il les fasse. Le pourquoi » m’apparait comme essentiel. On va pouvoir passer d’une motivation extrinsèque faire plaisir à l’adulte, peur de la punition, deux sources de stress potentielles à une motivation intrinsèque être acteur de son propre bien-être. Qui plus est, en se questionnant sur les principes qui fondent les règles, on va pouvoir se rendre compte d’une certaine cohérence qu’on aurait eu plus de mal à observer si l’élève n’était confronté qu’à une multitude de règles qui se côtoient. Comprenant cette cohérence, il sera lui-même capable de juger si une action est souhaitable ou non et donc autorisée ou non. L’élève n’est plus dans une posture d’exécutant passif qui suit les règles mais d’acteur qui pense les règles, qui réfléchit avant d’agir. Je ne suis pas en train de dire que chaque élève décide de ses propres règles mais qu’on lui donne les moyens de les comprendre et de réagir face aux situations inédites. Une inspiration les quatre accords toltèques Vous avez peut-être déjà entendu ce nom quelque part. Vous avez peut-être même déjà lu le livre Les quatre accords toltèques de Miguel Ruiz. Vous avez aussi peut-être déjà vu cette vidéo notamment dans mon article sur la gestion des conflits C’est cette dernière que je compte utiliser comme support à la réflexion avec ma classe et non le texte initial. J’ai fini par le lire et il est tout de même très philosophique, partant parfois très loin, évoquant des sujets délicats si l’on n’a pas le recul nécessaire pour les aborder. Sa lecture peut tout de même se révéler instructive. Cela dit, pour ce que je souhaite réaliser en classe, cette lecture n’est pas forcément vitale. Revenons donc à notre vidéo. Elle présente quatre accords. On parle d’accords car il s’agit d’accords que nous passons avec nous-même. La vidéo, quant à elle, parle de devenir un chevalier des temps modernes ». Elle utilise alors la comparaison avec l’équipement du chevalier l’épée représente la parole elle peut faire le bien ou faire malle bouclier protège on ne laisse pas les autres nous blesserla quête de la vérité nous pousse à ne pas faire de suppositions mais à oser poser des questionsla règle du chevalier toujours faire de son mieux son mieux à l’instant T, qui n’est pas toujours égal à lui-même Un peu plus explicite, on peut utiliser en complément cette vidéo, si la première vous semble trop imagée Je l’apprécie un peu moins car moins construite dans son discours mais étant beaucoup plus explicite, elle peut beaucoup aider les élèves s’ils n’arrivent pas trop à comprendre la première. J’aurais tendance à n’en utiliser que des extraits pour vraiment cibler chaque accord l’un après l’autre. On peut aussi préférer cette vidéo car elle influe moins la reformulation que pourraient en faire les élèves. Je crois tout de même que les images permettent une meilleure mémorisation et donc un meilleur rappel des quatre principes évoqués. Ma parole, comme l’épée, est à double tranchant Bien souvent, les élèves ont bien enregistré qu’ils peuvent faire mal, voire très mal, avec de simples mots. Ils savent aussi que certains mots les ont blessés, quoique cela mérite parfois d’être explicité. Par contre, tous n’ont pas conscience du bien qu’ils peuvent faire avec leurs mots. On peut donc prendre un moment à parler de tout ce que les mots nous permettent de faire de bien et pourquoi cela est positif et souhaitable. Il ne s’agit pas seulement de dire c’est bien » ou c’est mal ». On essaye de prendre conscience, petit à petit, qu’un climat de classe positif et serein va aussi, en retour, nous apporter beaucoup de bonnes choses. On sera plus heureux d’aller à l’école, on apprendra mieux, on aura aussi potentiellement plus de droits puisque tout se passe bien. On pourra évoquer l’importance de la coopération, d’ailleurs Seul, on va plus vite mais ensemble, on va plus loin. » Le bouclier me protège Combien de fois avons nous à gérer un Maitresse ou maitre, il a dit que j’étais bête. » remplacer bête » par tout qualificatif péjoratif. Très souvent, il me suffit de répondre Mais est-ce que c’est vrai ? ». La plupart des enfants arrivent, en général, à passer à autre chose rapidement, et heureusement. Cela dit, ce n’est pas le cas de tous. Certains vont se dire Il a dit que je suis bête parce que ce matin, je n’arrivais pas à faire mes calculs. » par exemple. Ils vont donc trouver des arguments qui confirment la théorie de l’autre et seront blessés. A ce sujet, vous apprécierez peut-être la lecture de mon article sur l’estime de soi à l’école et en classe. Le bouclier doit permettre à l’enfant de ne pas se laisser atteindre par les agressions verbales des autres. Car oui, ici, tout ne repose pas sur le respect des règles par les autres. Il s’agit aussi de pouvoir continuer d’évoluer à l’école sereinement même si quelqu’un ne respecte pas les règles. Les discussions pourront donc porter sur les différentes stratégies qu’on peut adopter pour ne pas se laisser atteindre. Certains élèves ne manquent pas d’idées dans le domaine ! Bien sûr, on évoquera le risque de ne jamais écouter les autres et de se refermer sur soi-même. Apprendre à se remettre en cause n’est pas non plus mauvais. Cependant, de l’expérience que j’en ai, les élèves qui ne se remettent pas en cause sont tout de même relativement rares, au fond. La quête de la vérité me guide Là encore, je pense que nous avons tous eu à traiter d’un problème reposant sur Il l’a fait exprès, je le sais ! », ce qui n’était pas forcément vrai. Il est difficile, pour beaucoup d’élèves, de comprendre que ce qu’ils imaginent ou croient vrai ne l’est pas forcément. Il me semble important de leur faire comprendre qu’on ne peut pas savoir, mieux que le concerné, les intentions qu’il avait. La plupart des incidents sont des accidents. On ne cherche cependant pas la vérité pour rien. On la cherche car, sinon, on se rend malheureux soi-même et on risque de le faire à tord. Donc, plutôt que de supposer et d’imaginer, le mieux est souvent le dialogue avec le concerné. Ainsi, on peut régler le problème beaucoup plus vite et plus facilement. En plus, on évite les débordements qui peuvent avoir lieu formation de groupes, revanches, etc.. La règle est de faire de son mieux Qu’on parle de comportement ou de travail scolaire, l’élève fait de son mieux. On développe alors le goût de l’effort. On ne peut pas réussir si on ne donne pas tout pour essayer. Un élève passif n’apprendra rien. Un élève passif sera aussi dépendant des autres pour son propre bien-être. On fait donc de son mieux dans ses apprentissages et dans son comportement avec les autres. Néanmoins, on apprend aussi à relativiser. On ne peut pas réussir tout le temps. Faire de son mieux, ce n’est pas toujours pareil d’un jour sur l’autre ou selon le moment de la journée. Si on est fatigué, on fera un peu moins bien que si on est en forme. Et si on se sent vraiment très motivé et énergique, on peut tenter des choses formidables. Le tout, c’est de ne pas culpabiliser ou redouter l’échec. Tant que nous faisons de notre mieux, rien ne peut nous être reproché. Et surtout on ne peut rien se reprocher à soi-même. Mise en oeuvre dans la classe A partir de toutes ces réflexions personnelles, j’en viens à ce que je compte tenter de mettre en place en classe l’année prochaine. Bien sûr, quel que soit mon projet initial, il devra s’adapter à ma classe mais aussi à l’école et à ce qui se fait déjà . On ne peut pas arriver et tout chambouler sans avoir cherché à comprendre ce qui existe déjà . Il est donc à noter que, si tout ce qui précède s’appuie sur mon expérience passée, ce qui suit est encore à l’état de projet. Je ne dessinerai que les grandes lignes de celui-ci, vous laissant le soin de vous en saisir et de vous l’approprier s’il vous inspire. Le cadre du travail sur les règles Tout d’abord, je souhaite partir de ce que les élèves pensent, savent et vivent. De ce fait, il ne s’agira pas de partir d’un support vidéo, livre pour en déduire des règles. Selon l’âge des élèves, je m’attends à trouver des règles niveau 1 les habituels d’un règlement de classe ou des règles secondaires niveau 2 toutes ces variantes qui en découlent. Un grand travail de catégorisation me semble donc important Quelles règles vont ensemble ? Quelles règles reviennent au même ? Quelles règles sont essentielles et quelles autres sont trop situationnelles ? Je compte partir d’une recherche individuelle puis d’un travail de groupe, sans doute pour produire une affiche. Ensuite, seulement, d’une mise en commun collective afin que chaque groupe puisse présenter l’état de sa réflexion. On pourrait dire que tout cela constitue le recueil des représentations initiales et une première tentative de les organiser. L’avantage de ce temps est aussi de permettre d’observer quels sont les éléments saillants que partagent déjà tous les élèves ou une majorité de la classe. Je n’hésiterai pas à introduire, aux moments que je juge opportuns, les questions pourquoi » et comment ». Le but, c’est aussi de leur faire réaliser que ce qui leur semble évident n’est pas forcément aussi facile et clair qu’ils ne le pensaient. Autre avantage de commencer par là on aura un support provisoire pour que le groupe classe fonctionne bien que le travail sur les règles de la classe ne soit pas abouti. Le reste du travail prendra du temps. J’envisage une semaine par accord, ce qui fait 5 semaines de travail minimum. Ce n’est que dans un second temps qu’interviendra la vidéo sur les accords toltèques la première. Les débats et discussions entre élèves Pour la suite, le but est de provoquer le débat. Il ne s’agit donc pas de fournir des réponses toutes prêtes ou de regarder la vidéo et d’en faire un résumé. Des débats classiques On peut envisager différents sujets de débat ou discussion A quoi sert la parole ? » Que pouvons-nous faire avec que ne font pas les animaux, par exemple ? » Comment se protéger quand quelqu’un nous dit quelque chose de désagréable ? » Comment est-ce que je réagis quand je suis blessé ? » Comment faire mieux ? » Comment régler le problème ? » On pourra adopter le déroulement classique recherche individuelle puis en groupe et mise en commun collective pour discussion finale, par exemple. La vidéo pourra intervenir soit pendant le travail de groupe soit au final, pour que la classe puisse voir ce qu’elle nous apporte comme idées nouvelles. Les dilemmes moraux On peut aussi opter pour les dilemmes moraux » il s’agit d’une question où il n’y a pas de réponse évidente. Habituellement, je propose ou sélectionne, après un brainstorming collectif, deux ou trois réponses. Chaque réponse est matérialisée par un coin dans la classe ne pas avoir peur de bouger les tables. Les élèves se placent dans le coin qui correspond à leur réponse. Ensuite, un élève va justifier son choix et essayer de convaincre les autres. Tout au long de la discussion, les autres élèves et même lui pourront se déplacer s’ils changent d’avis. Celui qui mène la discussion l’enseignant en général va alors interroger les élèves sur leurs changements ou les autres volontaires pour s’exprimer. L’avantage, c’est que tous participent, même s’ils ne parlent pas. Quelques exemples de situations Samedi, Mehdi fête son anniversaire. Il a invité Julien, mon meilleur copain, mais pas moi. Comment réagir ? exemples de réponses possibles je ne parle plus à Mehdi, je demande à Julien de ne pas y aller, j’invite Julien à venir chez moi ce jour-là , je vais en parler avec Julien, je vais en parler avec Mehdi, etc.Je rentre le soir après l’école avec ma grande sœur. Mes parents ne sont pas encore rentrés. Je n’ai pas beaucoup de devoirs, ma sœur n’en a pas du tout et elle veut jouer à un jeu avec moi. Je peux commencer par faire mes devoirs puis jouer avec ma sœur ou l’inverse. La vidéo peut, là encore, être utilisée en cours de débat, lorsqu’on sent que les échanges s’essoufflent, ou à la fin. Ce dispositif, s’il semble intéressant, présente une petite difficulté potentielle. Certains élèves chercheront la » bonne réponse, celle attendue par le professeur. Cela peut les inhiber. De même, d’autres élèves voudront gagner » et donc seront moins réceptifs aux arguments de leurs camarades. Ce sont deux cas de figure à anticiper. La reformulation par les élèves A la fin de chaque séance, le but sera de faire produire une règle, ou plutôt un grand principe. On peut aussi envisager une dernière séance dédiée. J’ai beau partir des quatre accords toltèques, il est essentiel que les élèves puissent s’approprier les idées de ces principes et trouvent les mots qui leur parlent. De mon côté, j’envisage de faire produire une affiche par principe et par groupe. Pour cela, je prévois quatre grandes feuilles colorées et quelques visuels issus de la première vidéo pour rappeler notre réflexion. Je vous les propose en A4 et A5. Images – les accords toltèques pour les enfants Si vous travaillez avec le thème de la mythologie, les illustrations ci-dessous pourront vous servir à produire des affiches. Je suis partie d’images du site que j’ai largement adapté avec des costumes d’inspiration greco-romaine. Accords Toltèques – Enfants – Mythologie Un exemple avec mes CM1 Voici, à titre d’exemple seulement, les règles que ma classe de CM1, il y a un peu plus de deux ans, avait établie. Ces règles pouvaient évoluer, on pouvait retirer une règle, modifier en collant par-dessus ou en ajouter d’où l’espace libre. Ils ont aussi participé à la création de l’affichage. Pour aller plus loin Je vous ai déjà parlé, il y a peu, du site Climat Scolaire » du réseau Canopé. On y trouve aussi des articles sur les règles et le règlement. Je trouve l’article Agir avec un cadre explicite et explicité » intéressant car il permet de changer d’échelle et de mettre les choses en perspective. S’appuyant sur les résultats de la recherche, on nous informe de certains fondamentaux de la gestion des règles et des comportements. L’article présente aussi l’intérêt de fournir des pistes d’action concrètes à plusieurs échelles afin d’améliorer les choses au sein d’un établissement. Aussi, Récréatisse avait déjà proposé un excellent travail autour des accords toltèques, très adapté aux plus jeunes je trouve. Elle partait de l’ouvrage Les accords toltèques expliqués aux enfants ». Je vous conseille vivement de découvrir son travail ! Il est très détaillé et vraiment complet. C’est du clés en mains. Sur le site apprendre à éduquer », vous trouverez aussi un résumé des quatre accords toltèques originaux » ceux du livre de Miguel Ruiz et une affiche pour les enfants. Les drapeaux dans l’article et utilisés pour l’image d’en-tête restent la propriété de leur auteur. Ils sont extraits de la vidéo Les accords toltèques racontés aux enfants . Aucun de mes partages n'a la prétention d'être parfait et surtout pas les longs articles. N'hésitez pas à me signaler les coquilles via le formulaire de aussi vous pouvez partager une expérience, une réflexion, une question ou des éléments de réponse. Et tout ça, c'est dans la partie commentaire que ça se passe !
comment devenir un chevalier des temps modernes